
Le finalisme contre le mécanisme.
Le finalisme c’est l’idée qu’il existe un aboutissement, une fin à
l’univers et que tous les phénomènes qui s’y produisent, conduisent
inéluctablement vers cette fin. En ce
sens l’idée du finalisme est à priori indissociable de la croyance en un Dieu.
Pour prendre un exemple : l’aile a été crée pour le vol.
Cette idée du finalisme s’oppose au
principe du mécanisme, pour lequel chaque phénomène possède une cause qui lui
est propre et la cause précède forcément le phénomène. Pour
reprendre l’exemple précédent on peut dire que c’est l’aile qui permet le vol.
Devant l’implacable logique de ce raisonnement,
les finalistes suggèrent que la fin est ultime en exécution mais première en
intention (« Finis est prima in intentione, ultima in
executione » dit Aristote) : si les ailes permettent le vol c’est parce qu’elles
ont été conçues pour cela : c’est plus où moins de l’intelligent design…
Une idée qui date d’Aristote finalement !
[Platon, à gauche, devise gaiment avec son disciple Aristote ,à droite, dans les couloirs du Lycée - ou école péripatéticienne, qui tire son nom du terme grec peripatein, « se promener ». La légende dit qu'Aristote enseignait au Lycée en se promenant. Tableau: L'Ecole d'Athènes - Raphaël, vers 1510]
D’une façon générale la pensée scientifique se veut rigoureusement mécanistique et cherche donc les causes et les mécanismes de chaque phénomène. Ainsi la théorie de l’évolution exclue en bloc, et elle a raison de le faire toute idée d’un perfectionnement ou de finalisme dans l’évolution.