lundi 2 septembre 2013

Débourrement !

Plus aucune sève ne coulait dans cette minuscule branche du baobab monstrueux de l’internet. Les feuilles qui ornaient mensuellement ce rameau se flétrissaient. La phyllotaxie jusqu’alors régulière s’achevait sur une dernière feuille qui laissait d’ailleurs présager d’un funeste présage  « où commence la mort ? »…





Les conditions climatiques où d’autres paramètres environnementaux inhérents à la blogosphère – car c’est ainsi que l’on nomme cette partie de la canopée où se trouve le rameau en question- étaient-ils à l’origine de cette latence incompréhensible ? Une rapide comparaison permis de rapidement mettre en évidence que ce n’était pas le cas, car tous les rameaux adjacents continuaient leur croissance effrénée! De jeunes pousses voyaient même le jour émergeant de la branche dite du « c@fé des sciences », une tige de bois bien vert portant le nom de « kidiscience » s’épanouissait rapidement !
Cette branche avait-elle détournée une partie de la sève brute destinée à notre pauvre rameau ? C’est bien possible… On trouvait en effet sur cette jeune branche des feuilles dont la forme n’était pas sans rappeler celle du rameau flétri:



 Ce phénomène seul ne suffisant pourtant à expliquer pourquoi cette branche, pourtant prometteuse marquait une pause si longue après trois années de pousse. Une vieille légende raconte, qu’en réalité de petits êtres surnaturels appelés « auteurs » conçoivent, dessine, sculptent et travaillent sans relâche pour former cette arbre gigantesque. Peut-être l’auteur de ce rameau est-il fatigué, occupé à une quelconque activité dans son monde bien particulier ? Bien-sûr ce n’est qu’un conte pour enfant, et les scientifiques que nous sommes, face à un phénomène si complexe, jugerons que les causes sont « multifactorielles », ou encore « hors de portée des modélisations actuelles». D’autres encore tentent d’attirer l’attention sur leurs théories fumeuses du type « monde matériel carboné » et appellent à un changement de paradigme... 

D’aucuns auraient souhaité que l’on taille ce rameau mort, de façon à donner plus de vigueur aux rameaux prometteurs. Heureusement cette décision radicale ne fut pas prise et en portant plus d’attention aux flux de sève on remarqua qu’au plus profond des bourgeons, au cœur de la bourre isolante et des écailles protectrices, un centre quiescent renfermait encore quelques cellules luttant obstinément pour leur survie. Leur métabolisme était réduit au minimum, lorsque pour des raisons inexpliquées les flux recommencèrent à augmenter. La sève brute mue par une sorte de poussée racinaire arrivait à nouveau, le métabolisme tout entier augmentait graduellement, et les cellules se multiplièrent à une cadence régulière. Le méristème créatif retrouvait son activité passée après une sorte de « quiescence » d’un an. C’était une sorte de printemps, porteur d’espoir et peut-être de changement. Le rameau allait-il profiter de cette pause pour changer de forme ou d’orientation ? Une nouvelle branche allait-elle se forme directement sur ce rameau ?


Sans doute vaut-il mieux ne pas présager d’un futur qui nous échappe, alors même que les causes de l’arrêt de croissance ne sont pas expliquées. Toujours est-il que l’étude des rameaux de la blogosphère et du fonctionnement de leurs bourgeons soulève de nombreuses questions dans un champ scientifique où tout reste à faire !

En cette période de rentrée, bonne reprise à tous et à bientôt pour de nouveaux billets (Promis).


J'en profite également pour signaler la parution d'un excellent recueil de billet de blog incluant notamment de nombreux billet des auteurs du c@fé des sciences, et un de mes billets: La noctuelle et le chiroptère.

Les meilleurs blogues de science en français
Sélection 2013
Coordonné par Pascal Lapointe
Éditions MultiMondes
Plus d'infos: sur cette page



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