lundi 27 décembre 2010

Rouge sang !

Saviez-vous que Peter Jackson avant de réaliser le Seigneur des anneaux fut un réalisateur de film gore à très petit budget ? (Voir par exemple "Braindead" ou "Bad Taste"…)  Autre film bien adapté à notre sujet du jour: "Sweeney Todd, le diabolique barbier de Fleet Street" de Tim Burton. Et que dire encore de la série Dexter, où le personnage principal est un expert de l’analyse des tâches de sang et également un tueur en série.  Vous l'aurez deviné, notre sujet du jour est le sang. Star des films d’horreur, sa couleur rouge vif met nos sens en alerte, et suffit à faire détourner le regard des plus sensibles (C’est d’ailleurs pour cela que les orcs ont le sang noir et non rouge dans le Seigneur des anneaux : on  évite ainsi l’interdiction du film au moins de 12 ans ...). Mais à quoi est due cette couleur si intense ? Et pourquoi le sang non oxygéné des veines est-il toujours représenté plus sombre ou plus bleu que le sang oxygéné des artères ?

dimanche 21 novembre 2010

Chronique de dissection : la souris

Ce sont parmi les expériences les plus marquantes de l’enseignement ; souvent critiquées ou évoquées comme un traumatisme, les dissections n’en sont pas moins un remarquable exercice d’observation aux nombreuses vertus pédagogiques. Dans ces articles intitulés « chroniques de dissection » je reviendrai sur quelques TP de biologie animale de l’UPPA.

Système digestif de la souris blanche.


Un modèle biologique incontournable
« C’est sans aucun doute le mammifère qui a le plus contribué aux progrès de la science », voilà ce que l’on dit de la souris blanche, Mus musculus, dans nos manuels. Bien sur de mon point de vue, le mammifère qui a le plus contribué à la science c’est l’Homme (on fera abstraction de mickey, minus et cortex et autre souris surdoués)…  Mais tout de même, comment expliquer l’incroyable contribution de ce rongeur qui avant l’avènement de la science était considéré comme un fléau des greniers à grain…


En réalité, ce succès s’explique parce que la souris rempli tous les critères d’un modèle biologique :
Tout d’abord l’élevage des souris est économique, avec un faible volume occupé, et une consommation de 5g de nourriture par jour seulement. De plus la reproduction est aisée et rapide avec 5 à 15 portées par an, chacune donnant naissance à une dizaine de souriceaux, soit une cinquantaine de souriceaux par femelle par an ! Cette capacité à se reproduire rapidement associé à une durée de vie courte correspond à une stratégie : c’est en fait une façon de compenser par le nombre une mortalité naturelle (prédation, famine etc.) importante. On oppose cette stratégie à la stratégie K (longue durée de vie, animaux de grande taille, reproduction en faible nombre).
Autre critère ; la souris est un excellent représentant des mammifères (50% des espèces de mammifères sont des rongeurs), et sa proximité avec l’Homme est suffisante pour bien des études (99% de gènes communs). Dernier point, la somme de connaissances accumulées sur l’espèce, permet de lancer pratiquement n’importe quel type d’étude, à titre d’exemple le séquençage du génome de la souris est terminé depuis 2003.)

Chronique de dissection : la grenouille

Ce sont parmi les expériences les plus marquantes de l’enseignement ; souvent critiquées ou évoquées comme un traumatisme, les dissections n’en sont pas moins un remarquable exercice d’observation aux nombreuses vertus pédagogiques. Dans ces articles intitulés « chroniques de dissection » je reviendrai sur quelques TP de biologie animale de l’UPPA. 

La grenouille verte


Gardiennage pré-copulatoire et dimorphisme sexuel.
L’espèce du jour est la grenouille verte, Rana esculenta, c’est la grenouille la plus fréquente en France. On la rencontre souvent à proximité des mares et des berges peu profondes des étangs, qu’elles ne quittent que très rarement contrairement à de nombreux autres amphibiens qui mènent une vie plus terrestre.
Une rapide étude morphologique permet de mettre en évidence un dimorphisme sexuel plus ou moins marqué. Outre la taille (le mâle est souvent plus petit que la femelle), un premier caractère est  la présence de sacs vocaux en arrière de la bouche qui permettent un chant fort et varié apte à faire chavirer la plus belle des grenouilles femelles !
Une fois la belle charmée le mâle va user de son deuxième caractère sexuel secondaire : la callosité rugueuse de l’index (seulement 4 doigts à l’avant, le pouce étant régressé) lui permettant de s’agripper au dos glissant de sa partenaire annuelle. Il va ainsi rester accroché sur le dos de la femelle (amplexus photo de droite) jusqu’à ce que celle-ci ponde un chapelet d’ovocytes dans l’eau généralement emmêlé autour des végétaux  des berges. La fécondation est donc externe, et c’est pour s’assurer d’être le seul à féconder les ovocytes que le mâle s’agrippe à la femelle.  C’est un exemple de gardiennage pré-copulatoire (mate-guarding), une étape clé de la reproduction qui correspond à une forme de une sélection sexuelle. En effet les mâles se retrouvent en compétition pour l’accès aux femelles les plus fécondes et les plus proches de la ponte. Inversement pour les femelles un gardiennage pré-copulatoire long est un gage de qualité du mâle et donc une forme de sélection (en plus du chant).


[Les sacs vocaux (à gauche) et la callosité sur le doigt N°2 (à droite) chez le mâle. La callosité ne s’observe qu’en période de reproduction, la coloration peut-également varier énormément.

jeudi 28 octobre 2010

Chronique de dissection : Le maquereau

Ce sont parmi les expériences les plus marquantes de l’enseignement ; souvent critiquées ou évoquées comme un traumatisme, les dissections n’en sont pas moins un remarquable exercice d’observation aux nombreuses vertus pédagogiques. Dans ces articles intitulés « chroniques de dissection » je reviendrai sur quelques TP de biologie animale de l’UPPA.

Le maquereau



Parasitisme à gogo !
Pour ce second TP nous passons dans le groupe des vertébrés avec le maquereau, poisson pélagique (de haute mer) relativement commun, qui fait l’objet d’une pêche industrielle. L’exploitation de se poisson gras (riche en omega3, vitamines A, et B) se fait bien sur à destination de l’Homme, mais également des élevages de saumons. Sachant qu’il faut 6kg de poissons pour « faire » 1kg de saumon, et qu’une personne meurt de faim toutes les 4 secondes dans le monde … cherchez l’erreur !

Ceci étant dit, les hommes et les prédateurs naturels du maquereau ne sont pas les seuls à l’exploiter en tant que ressource! Ainsi on trouve dans la cavité générale, de nombreux vers parasites de quelques millimètre de long, roulés en de petits cercles jaunes ou blancs opaques, ou formant parfois des kystes. Mentionnons par exemple le genre Anisakis, petit ver nématode, pouvant provoquer une forte réaction immunitaire lorsqu’il est consommé avec la chair crue des poissons.

Mais ces parasites ne sont rien en comparaison de celui découvert dans la cavité buccale d’un des maquereaux (photo). Il s’agit d’un crustacé isopode (toutes les pattes sont identiques) comme le cloporte) de la famille des Cymothoidae long de quelques centimètres. Pour l’identification exacte, le groupe DORIS : Données d'Observations pour la Reconnaissance et l’Identification de la faune et de la flore Subaquatiques, a permis de conclure qu'il s'agit de Ceratothoa oestroides (Remerciements à Benjamin Guichard, vétérinaire spécialiste des pathologies des poissons, et Jean-Paul Trilles, Professeur spécialiste pour certains Crustacés). 

Ceratothoa oestroides

 [La cavité buccale du maquereau, et le crustacé parasite observé Ceratothoa oestroides: longueur environ 3 cm (Autres photos). Ce parasite "peut poser problème dans les élevages méditerranéens de bars et daurades, non pas tant par les lésions buccales qu'il provoque que parce qu'il empêche les poissons de s'alimenter normalement" indique B. Guichard.]

mardi 26 octobre 2010

Chronique de dissection : le criquet

Ce sont parmi les expériences les plus marquantes de l’enseignement ; souvent critiquées ou évoquées comme un traumatisme, les dissections n’en sont pas moins un remarquable exercice d’observation aux nombreuses vertus pédagogiques. Dans ces articles intitulés « chroniques de dissection » je reviendrai sur quelques TP de biologie animale de l’UPPA.


Pièces buccales et anatomie du criquet


Le sujet d’étude : Locusta migratoria
« Elles couvrirent la surface de toute la terre et la terre fut dans l'obscurité; elles dévorèrent toutes les plantes de la terre et tous les fruits des arbres, […] et il ne resta aucune verdure aux arbres ni aux plantes des champs dans tout le pays d'Égypte. »
La Bible, Livre de l'Exode 10, verset 16.

Le criquet migrateur, Locusta migratoria est une espèce d’insecte orthoptère faisant partie de la catégorie des locustes : c'est-à-dire les criquets grégariaptes (aptes à la vie grégaire, en essaim). C’est le cas également du criquet pèlerin ou du criquet nomade. Lorsque la densité de population est relativement faible, le criquet mène une vie solitaire et mange en quantité normale. Mais dans certaines conditions, lorsque la densité de population augmente, du fait de vent convergent, de la répartition des végétaux, ou de la concentration des pontes (80 à 100 œufs tous les 2 mois), les criquets forment un essaim. Sous l’effet de la sérotonine, la morphologie et le comportement du criquet changent alors radicalement : la coloration est plus vive, la prise alimentaire plus importante (chaque criquet mange son propre poids en végétaux chaque jour !), et le comportement est grégaire avec formation d’essaims pouvant dépasser plusieurs milliards d’individus.

Bien sur les conséquences sont désastreuses pour les cultures, l’essaim pouvant parcourir jusqu’à 200km par jour sous l’action des vents. Les criquets grégaires ne sont pas l’une des 10 plaies d’Egypte pour rien !
 
[Le criquet du désert, en phase grégaire à gauche et en phase solitaire à droite]

mercredi 13 octobre 2010

Les éponges de nos salles de bains

C’est un objet devenu rare mais que l’on trouvait facilement au côté d’une pierre ponce de Sicile sur le bord d’une baignoire à pied, d’une couleur plutôt brune orangée, avec une structure en alvéoles, et imbibée d’une odeur caractéristique de savon de Marseille, c’est l’éponge de toilette [Spongia officinalis, photo ci-contre]… Aujourd’hui notre image de l’éponge a bien changée, bien sûr il y a Bob d’un côté, et Scotch Brite de l’autre, munie de son grattoir à faire rougir un hérisson.


Le plaisir des systématiciens
Bob l’éponge cité en introduction, aura tout de même un mérite remarquable, malgré sa forme rectangulaire et sa maison ananas, celui d’inscrire dans l’inconscient collectif que les éponges sont des animaux et  non des végétaux. Cette question a en effet longtemps été un sujet de discorde au XIXème siècle. En effet, la vie fixée, l’absence de système nerveux bien définit ou de motilité  (capacité au mouvement) importante portent à croire que les éponges sont des végétaux. Cependant le mode de nutrition hétérotrophe, et les étapes du développement avec la présence de deux feuillets embryonnaires, indiquent  qu’il s’agit bien d’animaux à la vie fixée.

[Ci-contre: Bob l’éponge, héros de la série animée éponyme] 


Encore aujourd’hui les éponges sont un casse tête pour les systématiciens, avec des animaux aussi simples le nombre de caractères permettant d’établir une classification à l’intérieur du groupe est faible, et ne permet pas de définir des ensembles robustes d’un point de vue phylogénétique.  Heureusement les études moléculaires apportent de nouveaux caractères (notamment l’ARNr 18S) qui devraient permettre dans les années à venir de stabiliser la classification des éponges.  Actuellement les éponges sont classées en trois groupes : Les demosponges qui présentent des formes complexes (types leucon), les éponges hexactinellides, dont le « squelette » est siliceux et enfin les éponges calcaires (squelette calcaire).

[les éponges calcaires (à gauche) et les éponges hexactinellides (à droite), planche de H.Haeckel, 1904]

mercredi 1 septembre 2010

Remarquables Cephalopodes

La coupe du monde de football a eu deux mérites : mettre en évidence l’incompétence de l’équipe de France, et mettre en évidence les capacités d’un groupe remarquable : les céphalopodes dont le plus éminent représentant  « Paul le Poulpe » a présenté des capacités parapsychiques proches de la divination. En effet Paul le poulpe a prédit l’équipe gagnante pour les matchs de l’Allemagne avec un pourcentage de réussite remarquable (près de 90%). Remarquons au passage que le pourcentage de réussite sur un tirage est déjà de 50%, finalement Paul n’a fait que gagner  à pile ou face plusieurs fois de suite ! Pour ceux qui seraient intéressés par la procédure voyez la vidéo en bas d’article. Une telle performance mérite un examen approfondi de ces céphalopodes aux caractéristiques biologiques fascinantes…

 [Planche du celèbre biologiste Ernst Haeckel concernant les céphalopodes]


Le pied dans la tête…
Les céphalopodes sont des mollusques dont le pied, masse musculeuse servant à la locomotion, migre en avant de la tête, d’où le nom du groupe : céphalopode : « pied dans la tête ». On compte 730 espèces de céphalopodes divisées en deux groupes, les tétrabranches (nautiles : proches des ammonites fossiles à coquille externe) et les dibranches dont les décapodes (10 tentacules : seiches et calmars) et les octopodes (pieuvres ou poulpes et argonautes). Ils se repartissent sur l’ensemble des mers du globe exceptée la mer noire et vivent à  de grandes profondeurs. Le plus gros spécimen jamais observé est un calmar géant (genre Archtiteuthis)  de plus de 20m tentacules compris soit le plus imposant de tous les « invertébrés »!

[Un calamar géant - "Pour la Science" a consacré son dossier du mois d'Août sur ces montres marins]

mercredi 11 août 2010

Pourquoi faut-il jeter la classification traditionnelle ?

Nous avons vu dans l’article précédent quelques caractéristiques de la méthode de classification moderne ou cladistique. Et si les classifications changent, au grand damne de tous les systématiciens vétérans, il y a de multiples raisons à cela qu’il convient de présenter avant de jeter à la poubelle nos vieux traités (c’est une image, n’est faites rien de grâce !).

L’anthropocentrisme et le finalisme
 Les anciennes classifications utilisent des groupes privatifs tels que « invertébrés », « agnathes » etc. Or ces groupes n’ont pas de valeur phylogénétique, ils ne permettent pas d’établir des rapprochements, mais juste de souligner l’absence d’attributs présents chez d’autres groupes. Ainsi les vertébrés n’ont pas les vertèbres que l’homme a, les agnathes n’ont pas la mâchoire que l’homme a. En ce sens la classification traditionnelle hérite du défaut d’anthropocentrisme et de finalisme de « l’échelle des êtres » de Leibnitz (1646-1715) qui voyait dans la nature un ordre et une gradation linéaire des espèces des lichens aux mousses, des poissons aux reptiles, des Hommes aux anges…

mardi 10 août 2010

La classification phylogénétique en résumé.

La biologie animale fut révolutionnée au cours des 30 dernières années par l’application de la méthode de classification de Willi Hennig : la cladistique formalisée dès 1950, et qui propose de créer des groupes comportant un ancêtre commun et la totalité de ses descendants. De sorte que le concept darwinien de descendance avec modification se trouve pour la premières fois complètement  et rigoureusement exploité. Mais avant de revenir sur ces principes de classification revenons sur la démarche du classificateur et sur l’objectif d’une classification pertinente.

[Arbre phylogénétique du vivant produit de la méthode cladistique de Hennig, représentation circulaire.]

Pourquoi classer ?

dimanche 8 août 2010

La Biologie animale une science de structure

Après quelques semaines de pause bien méritée (enfin je crois), l’heure est venue pour moi de me remettre à l’ouvrage, d’autant que ma situation professionnelle change, et oui grâce à ce Blog j’ai décroché un poste en biologie animale et physiologie animale à l’UPPA (Université de Pau et des Pays de l’Adour). C’est l’occasion pour moi de remettre à jour mes connaissances en biologie animale et de vous en faire profiter ! C’est pourquoi les prochains articles seront orientés biologie des organismes, aussi connu sous le nom de biologie animale ou zoologie.

La biologie animale : objet d’étude et disciplines liées
Comme son nom l’indique clairement la biologie animale est le discours sur la vie des animaux, que l‘on nomme également métazoaires pour plus de prestige. Cette science a donc pour but de décrire avec précision et rigueur l’ensemble du « règne animal » dans toute sa diversité, d’établir des comparaisons morphologiques et anatomiques qui permettront d’établir des « plans d’organisation » sorte de « schémas type » d’un groupe animal, et graal de toute zoologiste « à l’ancienne ».
[Plan d’organisation d’un mollusque type : cet organisme imaginaire possède tous les attributs des mollusques mais n’as pas d’existence réelle]


jeudi 24 juin 2010

Vertigo : Entre acrophobie et vertige.

Dans le célèbre "Vertigo" (maladroitement traduit en "Sueurs froides") de Hitchcock, Scottie un ancien policier est sujet au vertige d'où le titre du film, et à cause de ce problème il est victime d'une machination aux accents mélodramatiques. Seulement, il y a dans ce film une confusion voulue et remarquable entre, le vertige "vrai" que cherche a nous faire ressentir le réalisateur dans plusieurs scènes et, le problème psychologique de Scottie lié a son expérience personnelle, et c'est là le talent de Hitchcock. En espérant que cet article ne vous donne pas le tournis voyons ce qu'est le vertige...




Un problème de perception...
Notre tête en plus de son cerveau remarquable est équipée de série de capteurs propositionnels, que sont les yeux en particulier la vision périphérique, et l'appareil vestibulaire situé dans l'oreille interne. Ces deux systèmes entre autres informent en permanence le corps de sa position dans l'espace: c'est la proprioception, en quelque sorte la perception de soit.
Lorsque votre corps se trouve sur un point haut, sur une corde tendu, un piton rocheux, ou avant un saut à l'élastique, on éprouve facilement sensation rotatoire désagréable parfois accompagnée d'autres signes (nausées, tachycardie, sueur froides...). C'est le vertige vrai a ne pas confondre avec l'évanouissement.

dimanche 20 juin 2010

La rigidité cadavérique.

« Sous les flashs de ses collègues journalistes, le corps nu et blanc du Pr Adjemian assis dans sa baignoire apparaissait comme un mannequin de cire marinant dans du jus de pruneaux. La rigidité cadavérique avait accompli son travail. Le savant était là, les yeux fixes, grands ouverts, la bouche béante, les sourcils levés.
Il y avait pourtant quelque chose de curieux dans la position du corps. La main gauche reposait dans l'eau stagnante de ce dernier bain, mais la main droite, elle, était bien ancrée sur le bord de céramique, index crispé en direction du miroir.
Comme si, juste avant de mourir, le savant avait voulu désigner quelque chose ou quelqu'un s'y reflétant... »
Extrait du livre: Le Père de nos pères, de Bernard Werber.

« Rigor mortis ! »

Voilà qui sonne comme un obscure sortilège tout droit sortit d'Harry Potter... Il n'en est rien, puisque nous parlons ici de la rigidité cadavérique souvent mentionnée dans nos polars préférés mais jamais expliquée. Ce phénomène qui désigne le durcissement caractéristique des muscles commence 3 heures après la mort, est maximal après 12 heures et diminue peu à peu pendant les 48heures suivantes, ainsi cette observation peut fournir une vague estimation de l'heure de la mort...

samedi 19 juin 2010

L'origine des crampes.

"Oh sensation douloureuse d'un muscle qui refuse de se détendre", tel est la poésie que pourraient bien nous conter ces pauvres footballeurs professionnels en cette période de mondial. Quelle idée de courir aussi longtemps après une balle?  Je comprend bien qu'il faille une rémunération attractive pour un tel labeur... Mais la crampe touche également le commun des mortels, qui en effet, n'as pas connu cette sensation désagréable de crispation lors d'un effort prolongé ? Paradoxe remarquable lors d'une crampe, le muscle malgré la fatigue se contracte violemment; examinons la solution de ce problème...


Mécanisme de la contraction musculaire.
La force de contraction d'un muscle est à chercher dans l'infiniment petit, au cœur des cellules musculaires, c'est à ce niveau que l'on trouve en effet des protéines assemblées en filaments : l'actine qui constitue des filaments fins, et la myosine qui constitue des filaments épais. Ces filaments se lient temporairement, coulissent les uns par rapport autres sous l'effet de la rétractation de la myosine et permettent ainsi le raccourcissement de la cellule musculaire et donc du muscle [voir schéma]. Bien sur cette rétractation des filaments de myosine, nécessite de l'énergie qui se trouve sous forme d'ATP.

1: [Les filaments d'actine (en bleu) et de myosine (en rouge) coulissent les uns par rapport aux autres provoquant le raccourcissement du muscle.]

2: [Adenosine Tri-Phosphate: molécule utilisé pour toutes les réactions biochimiques nécessitant de l'énergie, elle est constitué d'adénine de ribose et de trois groupes phosphates]

La crampe...

lundi 31 mai 2010

Le dilemme du prisonnier.

Le choix le plus rationnel n’est malheureusement pas toujours le meilleur, nous l'allons montrer tout-à-l'heure. C’est un peu la morale de cette histoire de trahison qu’aurais pu nous conter La Fontaine mais que l’on doit à Albert Tucker mathématicien dans les années 50 et dont les implications sont majeures aussi bien en écologie comportementale qu’en économie.

Voici l’histoire :
         Deux malfrats sont arrêtés par la police, ils ne se connaissent pas ou peu, et sont isolés chacun dans une cellule. Le souci c’est que les enquêteurs n'ont pas suffisamment de preuves pour les inculper. Et comme ils sont rusés et manipulateurs, il mettent au point ce marché qui sera proposé à chaque suspect séparément. «Si tu dénonces ton complice et qu'il ne te dénonce pas, tu seras remis en liberté et l'autre écopera de 10 ans de prison. Si tu le dénonces et lui aussi, vous écoperez tous les deux de 5 ans de prison. Si personne ne se dénonce, vous aurez tous deux 6 mois de prison. »

Plaçons-nos une seconde dans la peau d’un des deux malfrats et voyons quelle solution vaut-il mieux envisager. Dénoncer ou se taire ? Trahir ou coopérer ?

jeudi 27 mai 2010

Le Dragon de mer feuillu: un poisson phasme.

Nous connaissons tous les phasmes ces champions du camouflage. Mais voici un cas de mimétisme moins connu et pourtant tout aussi élégant: le bien nommé "dragon de mer feuillu" ou Phycodurus eques.
C'est un  téléostéen (comprenez poisson) de la famille des syngnathidae (celle des hippocampes) qui vit dans les eaux peu profondes du sud-ouest de l'Australie. Peu mobile, ses nombreuses excroissances en forme de feuille ne servent pas à la locomotion mais bien au camouflage. Il se nourrit principalement de plancton et de petit crustacés, et comme pour l'hippocampe c'est le mâle qui porte les œufs.

A propos du camouflage ou cryptisme.
Le camouflage est une forme de mimétisme qui consiste à adopter la même couleur ou la même forme que son environnement. Une autre forme de mimétisme consiste à imiter un motif aposématique (couleurs vives d'avertissement des animaux venimeux par exemple) pour duper un éventuel prédateur (c'est le mimétisme batésien et mullerien).
Notre dragon de mer feuillu pratique donc ici le camouflage, en imitant aussi bien la forme (homotypie) que la couleur (homochromie) des massifs d'algues dans lesquels il vit tel que les sargasses (photo).

                              -Article wikipédia sur le mimétisme

lundi 10 mai 2010

La nuit tous les chats sont gris.

Cette expression dont on trouve trace dès le XVème siècle, prévient les bonnes gens que sans "lumière" sur les faits toute situation peut vite devenir confuse… mais elle relève également d’une observation scientifique que l’on peut expliquer facilement. En effet par faible luminosité, la nuit, nous ne percevons plus les couleurs… Et pourtant elles existent toujours, la lumière blanche, de la lune par exemple, contenant toutes les longueurs d’ondes.

Explications…
Le fond de notre rétine est une surface sensible à la lumière car tapissée de cellules photoreceptrices de deux types : les cônes et les bâtonnets. Ces cellules sont formées de nombreux replis membranaires ou disques. C’est enchâssé dans ces disques membranaires que se situent les « pigments protéiques photosensibles », le secret de notre vision... [En effet, lorsqu’un photon percute une de ces protéines sa conformation change, ce qui permet la transmission d’un signal (via une protéine G), il s’en suit une modification des courants ioniques qui aboutit à une hyperpolarisation : départ d’un signal électrique qui sera traité par le cerveau…]

Mais je digresse, pour bien comprendre détaillons un peu ces deux types de cellules…

vendredi 7 mai 2010

Quoi de neuf sur le blog de M. Colin ?

Après un peu moins de deux mois depuis l'inauguration, je fais un point sur le fonctionnement de mon blog. Avec un petit tour des dernières nouveautés techniques, un rapport complet sur vos visites, et quelques pistes pour l'avenir de ce blog.
Bref c'est l'occasion pour vous de me donner votre avis, vos suggestions voir de me lancer des pierres virtuelles...

Les changements récents:
-Vous aimerez peut-être...
Dernière modification en date, l'affichage en bas de page et en fin de message de miniatures comportant un lien vers des articles au contenu proche de celui que vous venez de lire. De quoi prolonger vos visites sur le site et mettre en valeur les vieux articles passés aux archives. Quelques soucis pour afficher ce widget au bon endroit et avec le bon nombre de liens (5 serait idéal) mais je compte sur une amélioration prochaine. Je vais aussi essayer de retirer le lien LinkWithin...


jeudi 6 mai 2010

Pourquoi vieillissons nous ?

Question surprenante et passionnante comme vous allez pouvoir en juger par vous même d'ici quelques instants... Si vous n'avez pas fuis en courant tel le lâche internaute effrayé par quelque lignes de lecture! Mais tout d'abord commençons par définir le vieillissement ou "sénescence", il s'agit d'une diminution avec l'âge de l'aptitude phénotypique: la fameuse "fitness" des anglo-saxons, pour être clair on vieilli dès que notre survie et notre capacité à la reproduction diminuent (assez vite malheureusement). Le problème c'est que les lois de l'évolution nous disent que les individus qui ont la meilleur aptitude phénotypique (ou fitness) sont sélectionnés, de ce point de vue le vieillissement peut sembler paradoxal; Pourquoi l'évolution n'as-t-elle pas sélectionné des individus éternellement jeunes ?? Certainement pas pour faire plaisir aux vendeurs de crèmes anti-rides... 

mardi 27 avril 2010

L'eruption de l'Eyjafjöll

C'est décidé, c'est la dernière fois (jusqu'à la prochaine fois) que je me rabaisse à utiliser l'actualité pour trouver le sujet de mon article. Mais tout de même un volcan Islandais qui cloue l'Europe entière au sol cela mérite notre attention ! Attaque secrète de Bjork l'extraterrestre ? Vengeance économique d'un pays au bord de la faillite ?? Non l'explication est ailleurs si l'Eyjafjöll (voir la vidéo en fin d'article pour la prononciation plutôt sportive) crache autant de cendres c'est à cause de l'Eyjafjallajökull, voyons!!

Une île polaire dans une situation "brûlante" !!

mardi 20 avril 2010

Virus H"machin" N... hein ???

Avec quelques mois de retard sur le buzz de cette année scolaire, me voici moi aussi aspiré dans la tourmente médiatique et attiré par les sujets faciles: la Grippe ! Un point particulier retiendra mon attention: les dénominations données au virus ! Influenza aviaire ? Grippe porcine? Grippe espagnole? Grippe A? Virus H1N1, H5N1 ??
[Le virus de la grippe "aviaire" A(H5N1) en doré sur la photo]

Au départ était le virus !
La grippe est une maladie causée par un virus : Myxovirus influenzae, baptisé ainsi pour les symptômes grippaux qu'il provoque, influenza signifiant en italien: "écoulement de fluide". Le terme influenza est aujourd'hui devenu synonyme du terme grippe. Le code génétique de ce virus est écrit en ARN monocaténaire segmenté (7 à 8 brins d'ARN simple dans le virus) ce qui en fait un rétrovirus comme le virus du sida par exemple. Selon le génome du virus (et notamment le nombre de segments) on distingue trois catégories de virus de la grippe:
L'influenzavirus A, très courant, qui cause de toutes les pandémies de grippe et infecte les humains, les autres mammifères et les oiseaux. L'influenzavirus B qui infecte les humains et les phoques! Et enfin l'influenzavirus C beaucoup plus rare qui infecte les humains et les porcs. Voilà donc pourquoi on parle de grippe A !
[Le virus de la grippe A et les dix protéines codées par son génome.]

Que signifient les lettres H et N ??

mercredi 14 avril 2010

A dose homéopathique ...

Nous avons tous dans notre entourage une personne qui se soigne par homéopathie, ces petites granules sucrées, étendard de la médecine « douce » qui sont à l’origine de l’expression : «  à dose homéopathique ». Mais que ce cache derrière cette expression ? A quel point les médicaments homéopathiques sont-ils dilués et à quoi peut bien correspondre le nombre CH qui figure sur le coté du tube de granules homéopathiques ?

1 CH : une dilution au centième !
Prenons une goutte de teinture-mère obtenue par macération de plantes et diluons-la dans 99 gouttes de solvant (eau par exemple) on obtient donc une dilution au centième, c'est 1CH pour Centésimale Hahnemannienne (du nom de l’inventeur de l’homéopathie). En reprenant une goutte de cette solution à 1CH que l'on dilue dans 99 gouttes de solvant on obtient une solution à 2CH (soit une dilution au 1/10 000ème ou 1x10-4). Ainsi à chaque fois que le nombre de CH augmente de 1, le facteur de dilution augmente de 100! La dilution maximale actuellement en homéopathie est de 30CH, ce qui représente une dilution au 1.10-60 éme de la concentration initiale ! Pour bien se figurer ce que cela représente qu'une dilution au 1x10-60 ème, essayons de visualiser la quantité d'eau dans laquelle notre goutte initiale a été diluée...

Une dilution astronomique !

mardi 13 avril 2010

L'infanticide chez le lion.

Voilà un fait marquant pour nous, humains civilisés, qui avons hérité de Rousseau cette idée que la nature est bonne, et le mal une création des sociétés humaines: "Les lions mâles sont des tueurs de lionceaux!!"
L'infanticide est en effet un acte fréquent chez les mammifères polygynes (plusieurs femelles pour un mâle dominant) dont les lions.

[Pour vous en donner un aperçu voici une petite vidéo du meurtre conscient et sans pitié de lionceaux "tout mignons" par le "roi des animaux..."]

Si ce comportement est fréquent, c'est qu'il a été sélectionné, rien n'étant jamais dû au hasard dans la nature (ou presque). Et oui, si Scar veut absolument tuer Simba dans "Le Roi Lion" il y' a une raison biologique à cela, ce n'est pas par pur méchanceté, bien qu'il soit certes très très méchant...), quelle peut bien être alors cette raison ?

Pour bien comprendre, voyons les choses du point de vue du lion...

Vous êtes un lion dans la force de l'âge, dominé par vos hormones mâles, votre agressivité vous permet de remporter le combat contre l'ancien mâle dominant. Bravo c'est une belle victoire, mais bien inutile si les lionnes de votre harem sont indisponibles pour la reproduction... Et c'est le cas, toutes-occupées qu'elles sont à soigner leurs lionceaux. L'élevage d'un lionceau dure deux ans, deux ans pendant lesquels les femelles ne seront plus en chaleur ! Quelle frustration, d'autant que la probabilité d'être encore au pouvoir dans deux ans est plutôt faible, vous ne pouvez vous permettre d'attendre. De plus quel est l'intérêt de protéger les lionceaux du mâle précédent (en l'occurrence plus faible car vaincu lors du dernier combat)...
Et si une pulsion meurtrière vous prenait ?? Plus de lionceaux, donc des femelles disponibles pour la reproduction, et toute une portée de nouveaux lionceaux héritant au passage du caractère "un peu" agressif de leur paternel ! De futurs tueur de lionceaux en puissance, qui se reproduiront également plus facilement transmettant leur gènes "agressifs" etc. etc. Et voilà comment l'infanticide est sélectionné !



 "Gentil Papa Lion", Dessin de Mel (Blog NoodlyBrain) pour Strip-Science


Quelle conclusion en tirer ?
-Premièrement on considère ici que le comportement fait partie du phénotype et qu'à partir du moment où il est "héritable" (ce qui se mesure par ailleurs - indice h²) il peut être sélectionné et ce même si l'on a pas encore identifié de gènes du comportement... La sélection naturelle s'exerce d'ailleurs toujours sur un phénotype.
-Ensuite on constate ici que la sélection naturelle s'effectue au niveau de l'individu et non au niveau de l'espèce. Ainsi même si l'infanticide est contreproductif pour les effectifs de lions il est quand même sélectionné car à l'échelle de l'individu il est productif. "EXIT" donc le concept de "survie de l'espèce" ou du  "bien de l'espèce".
-Enfin on peut également et définitivement tirer un trait sur la prétendue moralité de la nature. La notion de bien et de mal est étrangère à la nature. Ce n'est qu'une vision de l'Homme qui applique son mode de pensée à une image biaisée de son environnement. Et vous remarquerez bien sur que ce défaut de l'antropocentrisme/morphisme est un biais bien dur à éradiquer si l'on en juge par le second paragraphe cet article ...

dimanche 11 avril 2010

Ce à quoi nous aspirons, ou la pyramide des besoins.

Nous menons tous nos vies avec des objectifs plus ou moins précis, et à plus ou moins long terme. Lorsque nous préparons nos repas, participons à une activité culturelle, en allant au travail ou en discutant avec des amis, quels sont nos objectifs, nos motivations? Partageons-nous tous des objectifs communs, et peut-on les hiérarchiser ?  C'est ce type de questions que se pose le psychologue Abraham Maslow dans les années 40 dans son article: "A Theory of Human Motivation". Il apporte alors une contribution essentielle à l'étude du comportement dont les applications sont nombreuses: La pyramide des besoins.

mercredi 7 avril 2010

Le nouveau programme de 2nde

Réforme des lycées oblige, les programmes de SVT vont également être réformés à partir de la rentrée 2010-2011 pour la classe de seconde, 2011-2012 pour la première, et 2012-2013 pour la terminale. Ce nouveau programme doit à chaque fois s'articuler sur trois thèmes:
  1. La Terre dans l’Univers, la vie et l’évolution du vivant; pour le coté sciences fondamentales et recherche.
  2. Enjeux planétaires contemporains; pour l'aspect développement durable et environnement.
  3. Corps humain et santé; pour des ouvertures sur le domaine médical, et les problèmes de santé public.
Le premier programme a être renouvelé est donc celui de seconde, appliqué dès l'an prochain, son projet été mis en ligne le 17/01 par Eduscol et peut sans doute encore être modifié d'ici la rentrée. (lien vers le fichier.pdf). Les thèmes proposées dans chacune des trois parties sont les suivants:
Partie 1:
Les conditions de la vie : une particularité de la Terre ?
La nature du vivant.
La biodiversité, résultat et étape de l’évolution.
Partie 2:
Le soleil : une source d’énergie essentielle.
L’eau et le sol : un patrimoine durable ?
Partie 3:
Quantifier l’effort et ses effets.
Un paramètre au cours de l’effort.
Pratiquer une activité physique en préservant sa santé.

mardi 6 avril 2010

Les coucous ont le style!

C'est Pâques et la fleur à la mode dans nos prairies est le coucou (ou primevère officinale) ou Primavera veris pour les savants. C'est une plante herbacée vivace de la famille des primulacées.
Comme pour la plupart des fleurs, on observe chez le coucou des structures dites mâles: Les étamines composées d'une anthère et d'un filet produisant les grains de pollen qui iront féconder l'ovule.
Ainsi que des structures femelles: le pistil composé d'un style terminé par un stigmate et d'un ovaire contenant l'ovule.
[Voir le schéma ci-contre pour mieux visualiser tout ça...]
Dès lors que les deux structures mâles et femelles sont présentes sur la même fleur il y a une certaine probabilité d'auto-fécondation! Cette auto-fécondation peut-être un problème car elle diminue de façon drastique la diversité génétique induite par la reproduction sexuée. Quelle va être alors la stratégie du coucou pour favoriser l'allogamie (c'est à dire la fécondation entre des cellules reproductrices provenant de deux plantes différentes) ??

lundi 5 avril 2010

Une BD scientifique: Alpha ... Directions

Voici plus qu'une BD, un véritable "objet" graphique qui devrait enthousiasmer plus d'un professeur de SVT ! Il s'agit de "Alpha... Directions" du graphiste allemand Jens Harder. L'objectif est simple et colossal: résumer 14 milliards d'année d'existence de l'univers en 350 pages! Cette ambition lui a d'ailleurs valu le prix "audace 2010" du festival d'Angoulême.


Tout commence ainsi: un point clair au centre de la page , j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une tache que j'ai tenté de gratter ! Page 2,  la tache a pris de l'ampleur (ce n'est pas un accident) et ce jusqu'à la 19ème avec l'explosion primordiale : le big bang.
Puis tout s'enchaine très vite, formation de la Terre, des océans, apparition de la vie, colonisation de tous les milieux et finalement apparition des hominidés. L'ouvrage s'achève par une postface de l'auteur et des annexes regroupant des représentations historiques de l'évolution du vivant. Le dessin est tout simplement magnifique en plus d'être très original: noir, blanc + 1 couleur qui change à chaque période !