mercredi 11 août 2010

Pourquoi faut-il jeter la classification traditionnelle ?

Nous avons vu dans l’article précédent quelques caractéristiques de la méthode de classification moderne ou cladistique. Et si les classifications changent, au grand damne de tous les systématiciens vétérans, il y a de multiples raisons à cela qu’il convient de présenter avant de jeter à la poubelle nos vieux traités (c’est une image, n’est faites rien de grâce !).

L’anthropocentrisme et le finalisme
 Les anciennes classifications utilisent des groupes privatifs tels que « invertébrés », « agnathes » etc. Or ces groupes n’ont pas de valeur phylogénétique, ils ne permettent pas d’établir des rapprochements, mais juste de souligner l’absence d’attributs présents chez d’autres groupes. Ainsi les vertébrés n’ont pas les vertèbres que l’homme a, les agnathes n’ont pas la mâchoire que l’homme a. En ce sens la classification traditionnelle hérite du défaut d’anthropocentrisme et de finalisme de « l’échelle des êtres » de Leibnitz (1646-1715) qui voyait dans la nature un ordre et une gradation linéaire des espèces des lichens aux mousses, des poissons aux reptiles, des Hommes aux anges…

mardi 10 août 2010

La classification phylogénétique en résumé.

La biologie animale fut révolutionnée au cours des 30 dernières années par l’application de la méthode de classification de Willi Hennig : la cladistique formalisée dès 1950, et qui propose de créer des groupes comportant un ancêtre commun et la totalité de ses descendants. De sorte que le concept darwinien de descendance avec modification se trouve pour la premières fois complètement  et rigoureusement exploité. Mais avant de revenir sur ces principes de classification revenons sur la démarche du classificateur et sur l’objectif d’une classification pertinente.

[Arbre phylogénétique du vivant produit de la méthode cladistique de Hennig, représentation circulaire.]

Pourquoi classer ?

dimanche 8 août 2010

La Biologie animale une science de structure

Après quelques semaines de pause bien méritée (enfin je crois), l’heure est venue pour moi de me remettre à l’ouvrage, d’autant que ma situation professionnelle change, et oui grâce à ce Blog j’ai décroché un poste en biologie animale et physiologie animale à l’UPPA (Université de Pau et des Pays de l’Adour). C’est l’occasion pour moi de remettre à jour mes connaissances en biologie animale et de vous en faire profiter ! C’est pourquoi les prochains articles seront orientés biologie des organismes, aussi connu sous le nom de biologie animale ou zoologie.

La biologie animale : objet d’étude et disciplines liées
Comme son nom l’indique clairement la biologie animale est le discours sur la vie des animaux, que l‘on nomme également métazoaires pour plus de prestige. Cette science a donc pour but de décrire avec précision et rigueur l’ensemble du « règne animal » dans toute sa diversité, d’établir des comparaisons morphologiques et anatomiques qui permettront d’établir des « plans d’organisation » sorte de « schémas type » d’un groupe animal, et graal de toute zoologiste « à l’ancienne ».
[Plan d’organisation d’un mollusque type : cet organisme imaginaire possède tous les attributs des mollusques mais n’as pas d’existence réelle]