mardi 10 mai 2011

Pourquoi je ne mange pas "Bio" ...

Un peu comme le terme « écologie » qui de la science glisse vers la politique (cf un précédent article), il est des glissements sémantiques et néologismes qui en disent long sur notre société : « Manger bio », voilà une expression qui, il y a 20 ans encore, signifiait pour la plupart des français manger un yaourt nature (celui qui enlève le stress des exams vous savez !). Aujourd’hui le sens est tout autre puisqu’il s’agit de manger des produits issus de l’agriculture biologique (je cherche toujours une agriculture « non biologique », de même qu’une médecine « dure »). Le terme « bio » va même plus loin que cela, il s’apparente presque à un mode de vie puisque l’on peut s’habiller bio, se maquiller bio, jouer bio, bref consommer bio. Hé oui, car ce que l’on étiquette « bio » ce sont des produits bel et bien fabriqués et toujours vendus par l’Homme, pas par la nature ! Mais alors consommer « bio » qu’est-ce que c’est ? 

Avant de démarrer et pour prévenir à l’avance certains commentaires déplaisants, je précise qu’il s’agit d’un « billet » exprimant une opinion personnelle, que je ne souhaite juger personne ici, mais juste apporter une réflexion subjective, et non une vérité incontestable.



Les motivations des bio-vores
Nous avons tous autour de nous des personnes qui ne jurent que par le bio, et je leur ai souvent demandé pourquoi elles mangeaient « bio », ou encore de m’expliquer ce qu’est le « bio ». A la première question "pourquoi", une réponse souvent produite est : "parce que c’est meilleur à la santé" ; à la seconde question la réponse classique est : "se sont des produits respectueux de l’environnement". Enfin en creusant un peu, on arrive souvent sur un terrain politique, avec une idée de lutte pour la liberté individuelle, de protection du monde rural contre les grands groupes agroalimentaires. Exemple : le groupe Monsanto, que je ne porte vraiment, mais vraiment pas dans mon cœur, mais qui pourrait en France faire office de nouveau BenLadden, entendez par là une figure du mal absolu.
Résumons nous, il y a au moins 3 motivations à la consommation Bio : la santé (motivation individuelle), l’environnement (motivation écologiste altruiste), la défense d’une idéologie à priori humaniste (motivation politique).


3 bonnes raisons… ou pas !
Le problème du bio, c’est justement qu’il mélange totalement ces motivations dans un seul et unique but : vendre plus. En entretenant la confusion vous obtenez une plus large cible de clientèle : du pseudo-activiste politique un peu « bobo », à la mère de famille hypochondriaque, je caricature bien évidemment. La multiplication des labels n’étant pas là pour clarifier les choses, de Ecocert, à AB, en passant par le label européen, il y en a plus de 70 sur le marché, recouvrant des cahiers des charges tous différents ! Bref si j’achète bio, laquelle des trois causes citées ci-dessus vais-je réellement servir ?

- La santé : Je ne suis pas spécialiste, mais apparemment le nombre d’études effectuées ne permet pas de dégager un effet significatif. Les études sont cependant complexes à mener, surtout sur le long terme, d’autant que manger bio est souvent corrélé à un meilleur équilibre alimentaire à mon avis (plus de fruits et légumes par exemple). Pas d'argument irréfutable sur ce point donc. Je laisse volontairement la question du goût de coté car ça n'est ni l'objectif premier, ni une exclusivité du bio … 

-L’idéologie politique : Mis à part les aides de certains gouvernements, je n’ai pas souvenir que les agriculteurs bio touchent de meilleurs revenus pour leur travail. Le prix du bio (25% à 70% plus cher), n’est en tout cas pas répercuté sur le salaire du producteur, mais sert plutôt à compenser les productivités qui sont souvent plus faibles. Pour reverser plus aux producteurs, mieux vaut privilégier la distribution directe ou le label "commerce équitable" (qui est plus lisible dans sa démarche). Pour continuer sur cette argumentation, précisons que le « bio » est avant tout un business, et que s’il a envahi les rayonnages des supermarchés si vite, c’est avant tout parce qu’il génère du blé… de l’oseille… (Pardonnez le jeu de mot). Le « bio » n’est pas une association à but non lucratif comme semblent le penser certains, mais un pur produit du capitalisme, une marque, dont le but est de vendre toujours plus… Il faut donc oublier à mon avis l’image d’Epinal du producteur bio, icône du monde rural si chère aux français. Le monde rural est à mon avis tout aussi bien défendu par des agriculteurs non-bio !

-La préservation de l’environnement : Alors là, je réponds à priori par l’affirmative, puisque c’est la démarche de départ dans l’agriculture dite biologique : limiter les intrants (engrais, pesticides, etc.) dont les effets sur l’environnement sont énormes (eutrophisation etc.). Je m’interroge tout de même lorsque je vois les produits bio dans des emballages plus abondants que les produits conventionnels (Exemple dans mon supermarché: 2 avocats bio: barquette en carton recyclé + film plastique imprimé en couleur -vs- rien pour les avocats conventionnels). Je m’interroge également lorsque je vois les amateurs de bio consommer des produits typiques de régions éloignées du monde, qui n’auraient jamais été importés en si grande quantité il y a quelques années (ex : le quinoa, graine importée d’Amérique du sud, et le plus souvent étiqueté bio : son cours à doublé depuis 2006, limitant sa consommation locale, et favorisant une monoculture peu diversifiée).


Les effets pervers du bio.
Bref, vous l’avez compris, je ne suis pas convaincu. Mais ces derniers temps j’en viendrais presque à militer contre le bio, en réfléchissant et en comprenant les effets pervers qu’il peut avoir, sans que les consommateurs en soit conscients.
  1. Un retour de l’irrationnel : Le « bio » véhicule l’idée d’une nature bienveillante, favorable à l’Homme, voir en « connexion spirituelle » avec lui.  Cette vision se construit en rejet des aspects techniques et scientifiques, considérés quelque part comme l’origine du mal, alors que c’est peut-être là qu’est la solution.
  2. Excès du principe de précaution : se méfier de tout est-il bon à la santé ?? Probablement pas, le stress et la peur de la maladie gâchent parfois la vie de certaines personnes, à tel point que l’on peut se demander si cet état de méfiance perpétuel face à la nourriture n’est pas nuisible en lui-même. Et quand ces craintes sont utilisées comme argument commercial, on ne peut que s’insurger.
  3. Nourrir l’humanité ? Question tabou à priori chez les « biovores », bien conscients d’être des privilégiés le plus souvent. Mais est-ce moral de diminuer la production mondiale pour manger du bœuf bio, nourrit avec du blé bio, au risque d’affamer une partie du monde ?
  4. Reine des abeilles, et ouvrières : les castes alimentaires chez l’Homme ? Manger « bio », c’est accepter l’existence d’une nourriture « non-bio », et si le bio prouve ses effets positifs sur la santé, cela revient à dire que l’alimentation conventionnelle est mauvaise pour la santé. Avec le développement du bio, les critères de qualité du non-bio vont probablement régresser puisque ces deux modes de consommation ne sont pas en réelle concurrence l’un avec l’autre : "Puisqu’il existe une nourriture réputée saine, on peut se permettre de diminuer la qualité de la nourriture réputée mauvaise". On créé alors  une alimentation à deux vitesses, reflet d’un rang social, voir d’une caste. Est-ce moralement acceptable ? A tous les privilégiés qui mangent bio, souscrivez-vous à cela ? De fait, en mangeant bio, c’est bel et bien le cas.
Pour conclure, je ne nie pas l'intérêt qu'il y a à ce préoccuper de notre alimentation, je ne nie pas non plus, que certains acteurs de la filière bio sont sincères dans leur démarche, mais à mon avis cette solution n'est pas la bonne. En l'absence d'alternative evidente, je comprends que l'on puisse se tourner vers le bio même si ce n'est pas mon cas, et je ne peux qu'inviter chacun à réfléchir, à innover.
Avec un marché de 3,3 milliards d’euros par an en France, le « bio » est un produit du capitalisme caché derrière le masque de la moralité et de l’écologisme. S’il peut avoir des effets bénéfiques pour l’environnement, peut-être faut-il examiner si ces bénéfices ne sont pas compensés par des effets pervers pour nos sociétés bien plus importants? Le débat est ouvert…


Quelques coupures de presse pour nourrir le débat:
Sur les bénéfices du bio pour la santé : le figaro.fr
Sur le quinoa: libération.fr
Sur le coût du bio: la dépêche.fr

Et je termine par une illustration de l'excellent Martin Vidberg, dont je vous invite à suivre le blog: l'actu en patates : http://vidberg.blog.lemonde.fr/

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44 comments:

Timothée a dit…

Bof, pas convainquant et pas très documenté comme billet. On sait que les parcelles bios sont en moyennes plus diversifiées et plus productives (au sens écosystèmique) , ce qui devrait mettre une abrupte fin au débat.

Quand a ne pas mentionner que l'alternative au bio, c'est des produits qui eux sont définitivement mal produits, et qui ont un coût environnemental réel, c'est passer à côté d'un truc important…

Anonyme a dit…

Malheureusement sur ce débat il existe tous les avis, il ne faut, peut être, pas être borné cependant il ne faut pas être naïf non plus.
Je ne crois pas non plus au bio, mais plutôt car aujourd'hui il est impossible de faire du bio sur un terre non polluée, toutes les terres sont infectées par diverses pesticides, engrais...
Il est clair que les actionnaires profitent énormément de la mode de l'écologisme pour introduire le bio dans les foyer, cependant manger bio ou même écolo est un paradoxe en soit, si on prend l'exemple du saumon: il est "préférable" de manger du saumon du Pacifique nord mais pour arriver en France il aura fait un bout de chemin on va donc prendre celui de l'atlantique mais celui-ci est en voit d'extinction... Il y a là aussi qu'un intérêt a se remplir les poches.

cytronne a dit…

Ola, que je n'aime pas ce billet. Je trouve la question de départ légitime mais il y a plusieurs points qui me dérangent beaucoup :

- "Mais est-ce moral de diminuer la production mondiale pour manger du bœuf bio, nourrit avec du blé bio, au risque d’affamer une partie du monde ?" Il me semblait que le commerce "Monsanto" faisait plus de mal à l'écosystème que l'agriculture bio !

- "Cela revient à dire que l’alimentation conventionnelle est mauvaise pour la santé". Conventionnelle depuis quand ? Quelques années ?

- "Une alimentation à deux vitesses, reflet d’un rang social, voir d’une caste. Est-ce moralement acceptable ? A tous les privilégiés qui mangent bio, souscrivez-vous à cela ?" Je comprends pas. Que faites-vous des gens "pauvres" qui mangent bio. Oui oui ils existent. Un temps partiel + un complément RSA pour un couple + 1 enfant (pas beaucoup d'argent donc) et je mange quasiment tout bio. Et cela voudrait dire qu'il faudrait miser sur l'alimentation de moins bonne qualité. Et pourquoi pas viser vers le haut au lieu de niveler par le bas ??

Bref. Il y en a d'autres des points qui me dérangent (effets sur la santé...), mais mon levain (avec farine bio) m'attend !

Jean-Philippe a dit…

Pour commencer je vais coonfesser qu'il m'arrive de consommer bio (donc si l'article semble radical, les choses ne sont pas forcément si clair dans les faits)


@ Timothée
Je ne pense que l'on puisse convaincre en un article une personne de changer ses convictions profondes et personnelles (c'est un peu comme tenter de convaincre un membre de l'UMP de voter à gauche ou l'inverse).
Quand à la documentation, je te l'accorde, c'est maigre, mais c'est un article d'opinion comme précisé ci-dessus, et si tu veux apporter de la ressource, n'hésite pas.

Le bénéfice écologique/envrionnemental d'une production bio est sa plus grande force et quasi-incontestable à mons avis (même si l'on peut mal consommer du bio). Mais je persiste à dire que l'on peut faire du bio "mal", avec mon exemple du quinoa, qui est devenu une monculture bio au chili, car les certifications bio n'ont prévu une gestion par parcelle et non à l'echelle du territoire... Si vous avez bien lu mon article, mon thème de débat ne portant pas que sur des considérations scientifiques/écologiques mais aussi sociales et politiques, je doute qu'il se termine abruptement.

Tout ça pour dire qu'aucun label n'est optimal. La labellisation est je persiste à le dire, un argument de vente visant a se démarquer du conventionnel. Ne peut-on produire/consommer mieux sans labels, utilisés comme des marques ?

Enfin ce n'est pas parce que l'aternative "non-bio" est mauvaise qu'il faut absolument consommer bio. Entre deux maux, est-on obligé de choisir le moindre ? Personnellement je n'ai pas voté chirac pour contrer le Pen. C'est à nous consommateurs de ne pas accepter une situation médiocre où aucune alternative n'est bonne. Donc je refuse le bio, et je refuse le non-bio (vive le potager^^)



@ Anonyme
On doit pouvoir trouver une parcelle de terre indemne de contamination, en défrichant une parcelle de forêt primaire amazonienne. Et on pourrait vendre ça chère !?? Alors associés ?



@ Cytronne
Je persiste à dire que je suis contre Monsanto, dois-je pour autant obligatoirement consommer bio ? Ne peut-on pas faire mieux ??? Consommer moins (de viande par exemple), ou de façon plus intelligente (légumes locaux et de saison) n'a-t-il pas plus d'effet positifs que le bio ?

Mon grand père était éleveur, il fut l'un des premiers à utiliser des engrais chimiques dans son village après la guerre, constatant les bénéfices en terme de productivité... On peut supposer qu'il ne mangeait déjà plus si bio, de même que mes parents avant moi, et pourtant l'esperance de vie n'a fait qu'augmenter. Production dite conventionelle aussi parce qu'elle est la plus répandue. Mais je suis malgré tout d'accord avec vous, la qualité des aliments produits à diminuée à priori ces dernières années. (ça reste mieux qu'au Moyen-âge ou qu'en corée du nord ou pourtant tout est bio...). Il faut donc faire quelque chose, mais pas du bio (ou alors pas comme ça).

Dernier point: Si vous revenus sont faibles, vous devriez encore plus protester contre le bio. Est-ce normal de vous obliger à payer plus cher, et notamment plus de marge aux distributeurs, pour que votre enfant mange correctement ? Non c'est inadmissible ! Et si vous vous faites cet effort car vous avez conscience de certains problèmes écologiques ou autres, pensez à tous ceux qui ne font pas cet effort. Manger bien, est un droit pour tous, et je refuse que mon supermarché me vende de la daube (pas la viande ^^) sous prétexte qu'il existe du bio plus cher si je veux.

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Voilà merci à tous pour vos commentaires, au final vous constatez que je vise la même chose que vous, une alimentation de qualité, bien produite, mais pour tous.

Anonyme a dit…

Ça éclairci les choses.
"On doit pouvoir trouver une parcelle de terre indemne de contamination, en défrichant une parcelle de forêt primaire amazonienne. Et on pourrait vendre ça chère !?? Alors associés ?" Désolée mais je suis de ceux qui veulent laisser à la Terre ce qui est à la Terre :), de même que je ne suis pas d'accord avec votre "retour de l'irrationnel", on est des animaux d'accord mais, en pesant tous mes mots, on a une conscience de nous-même et nous devrions avoir plus d'humilité quand à notre condition, mais c'est un autre sujet.
Cependant je suis d'accord pour le prix du bio, c'est une des raison qui fait que je n'achète pas bio.

Anonyme a dit…

Bonjour,

grand sujet et en effet je ne suis pas certain que le bio soit si rose que cela, en tous cas bien des choses se cachent derrière ce terme, bonnes et moins bonnes.

Simplement à propos de l'alimentation, oui aucunes études démontrent clairement les avantages du bio, MAIS quel est l’intérêt nutritionnel (sans même parlé d'un point de vue sanitaire) de manger des pesticides et autres produits chimiques en plus, quand on peut manger un aliment sans ces additifs.
Par exemple, plusieurs analyses montrent qu'au cours d'une journée nos enfants ou les adultes consomment entre 40 et 80 substances chimiques => quel est le bénéfice nutritionnel, moi je n'y vois que des dangers potentiels ou avérés.
Je ne dis pas que c'est la solution absolue, on y trouve d'ailleurs des abbérations et non-sens, mais cela à le mérite d’être une réaction/réponse à certains excès. Cela a montré la voie de la différence, et d'ailleurs maintenant d'autres projets/possibilités apparaissent et existent (je pense notamment à des filières autonomes de fabrication de pain comme d'antan : filière courte et locales de céréaliers/meuniers/boulangers indépendants qui se rémunèrent entre eux sans utiliser les courts du blés et qui font un pain excellent pour le meme prix que l'industriel MAIS sans produit chimique, au levain et avec une conservation d'une semaine).

iibelle a dit…

Ppersonnellement j'ai apprécié retrouver mes doutes dans ce billet. Au plaisir de vous lire.

Jean-Philippe a dit…

Quelques commentaires pertinents sur ce billet, postés sur d'autre sites:
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Un article pertinent et délicieusement caustique sur le bio, qui met des mots justes sur bien des impressions, réfute bien des idées toutes faites, tout en pointant la nécessité évidente d'une alternative à notre système actuel à la fois de consommation, de nutrition et de prise en compte de l'environnement... Bref, un article qui fait mouche à l'opposition à la fois hâtive et réductrice : Bio / Pesticides, et qui donne à réfléchir...
Pascale C.
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Bonjour,

grand sujet et en effet je ne suis pas certain que le bio soit si rose que cela, en tous cas bien des choses se cachent derrière ce terme, bonnes et moins bonnes.

Simplement à propos de l'alimentation, oui aucunes études démontrent clairement les avantages du bio, MAIS quel est l’intérêt nutritionnel (sans même parlé d'un point de vue sanitaire) de manger des pesticides et autres produits chimiques en plus, quand on peut manger un aliment sans ces additifs. Par exemple, plusieurs analyses montrent qu'au cours d'une journée nos enfants ou les adultes consomment entre 40 et 80 substances chimiques => quel est le bénéfice nutritionnel, moi je n'y vois que des dangers potentiels ou avérés. Je ne dis pas que c'est la solution absolue, on y trouve d'ailleurs des abbérations et non-sens, mais cela à le mérite d’être une réaction/réponse à certains excès. Cela a montré la voie de la différence, et d'ailleurs maintenant d'autres projets/possibilités apparaissent et existent (je pense notamment à des filières autonomes de fabrication de pain comme d'antan : filière courte et locales de céréaliers/meuniers/boulangers indépendants qui se rémunèrent entre eux sans utiliser les courts du blés et qui font un pain excellent pour le meme prix que l'industriel MAIS sans produit chimique, au levain et avec une conservation d'une semaine).
Par tibonz

Jean-Philippe a dit…

Suite:
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Bonjour,

Bonne analyse sur une facette du bio, vous avez uniquement basé votre "étude" sur le bio industriel : Citation "(Exemple dans mon supermarché: 2 avocats bio: barquette en carton recyclé + film plastique imprimé en couleur -vs- rien pour les avocats conventionnels)"

Vous avez raison de dénoncer et de boycotter ces produits. Les supermarchés considèrent l'alimentation "Bio" comme une niche où ils peuvent faire de grosses marges. Les haricots d’Égypte, les tomates d’Israël, le miel de Chine, les céréales d'Ukraine labellisés coûtent très peu cher l'achat, la main d’œuvre étant peu chère dans ces pays. Eh bien, sur il est aberrant d'aller chercher aussi loin des produits aussi basiques.

Pour avoir une vision plus large de ce qu'est l'agriculture biologique, je vous invite à consulter ces sites : http://www.natureetprogres.org/ http://www.terredeliens.org ou encore un projet novateur (parmi d'autres) : http://aupetitcolibri.free.fr/NOTREPROJET/SyntheseFerme.html

L'idée du bio est de ménager les ressources (renseignez-vous sur les conséquences de l'agriculture intensive sur les sols et l'eau dans la Beauce par exemple (cf L. et C. Bourguignon), on économise sur les intrants, ce qui entraîne une moindre dépendance au pétrole. Et pour ce qui est de nourrir le monde, l'idée reçue que l'agriculture intensive pourra y répondre sans prendre en compte la raréfaction des matières premières et en baladant les produits de bases à travers le monde, elle est balayée par l'ONU (entre autres) : http://www.srfood.org/index.php/fr/component/content/article/1-latest-news/1174-report-agroecology-and-the-right-to-food.

Le consommateur doit pouvoir s'y retrouver sur la plan qualitatif mais aussi sur le plan économique. Tout existe pour faciliter cette consommation (filières courtes, AMAP, paniers, ventes directes, vente en vrac ...) mais bien sûr cela demande de changer des habitudes et de moins fréquenter les rayonnages des supermarchés traditionnels ...

Par Seb

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Merci pour cet article fort bien documenté. D'après moi les grands consommateurs de produits bio et équitables ont une forte volonté d'agir pour l'environnement. Même si cela induit des incohérences scientifiques indéniables, on ne peux pas les blâmer. Il est vrai qu'il serait plus judicieux (plus facile et moins cher) de manger des produits locaux, cultivés avec un minimum d'engrais et de pesticides. Le juste milieux est vraiment difficile à trouver... Mais c'est tellement plus sympathique de rencontrer les producteurs, vive les marchés du dimanche matin !
Par charliebuz

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Jean-Philippe a dit…

+ 10 autres commentaires à lire sur Knowtex:

http://www.knowtex.com/posts/pourquoi-je-ne-mange-pas-bio_21979/comments/#comm4853

Vaelnahan a dit…

Nom de Zeus ! Cet article est ma première déception du blog !

Le bio..

Avez vous vu le film-reportage de Marie Monique Robin "Notre poison quotidien" ?

On peut aussi s'amuser à taper "Danger Pesticides" sur la toile..

Le bio a des défauts c'est certain, comme tout ce qui est destiné à la vente (fric = dieu). Mais est-ce que c'est pire que la merde des super marchés etc.. ?

On inonde les sols de pesticides/herbicides.. dont on sait qu'ils contaminent tout. On appauvrit les sols avec l'agriculture intensive de masse, on appauvrit la diversité génétique des plantes en en sélectionnant des espèces standards (mais on s'en fiche n'est-ce pas, les OGM sont la pour ça)
C'est ce que reprend souvent votre article.

Tout n'est peut être pas "vert" chez le bio, mais à choisir entre une alimentation bourrée de pesticides, et de tous les défauts énumérés dans l'article à la puissance 10, et une autre qui ne peut pas être pire, je choisis tant qu'à faire "la plus" respectueuse.

Ce n'est pas à la portée de tout le monde (temps, lieu) mais il existe tellement pleins d'alternatives on trouve des AMAP avec des produits bio, cultivés par des agriculteurs du coin etc... ou encore les marchés bio, avec des agriculteurs qui utilisent la permaculture etc.. etc.. etc..

On peut critiquer le bio, mais aller jusqu'à décider de "ne pas manger bio" et de le diaboliser avec des défauts qu'on retrouve en PIRE pour le "non-bio"... la je ne comprends plus.. Surtout quand on connait la merde que propose les grandes surface autour, faut pas pousser..

N.Marechal a dit…

Un bon article même si je diverge quelque peu sur le fond ;-). Pas mal de points qui soulèvent des questions intéressantes, malgré quelques sophismes..
Cordialement

Quentin Ruyant a dit…

En fait il y a des liens entre l'aspect politique et l'aspect environnemental ( et peut-être aussi l'aspect "santé", même si c'est plus discutable), puisque le mouvement "bio" a pour origine l'écologie politique, née dans les années 60/70, qui critique l'économie capitaliste sur de nombreux aspects, y compris sur l'aspect environnemental (après tout, si on utilise des engrais chimiques, c'est pour augmenter la productivité - le lien avec l'économie est assez évident). Lire par exemple André Gorz pour avoir une bonne idée des idées de ce mouvement. La cohérence se situe donc là à mon avis, pas dans une volonté de vendre plus en mélangeant tout (même s'il n'est pas impossible que ce soit récupéré commercialement).

Après critiquer le "bio" qu'on voit dans les supermarchés, avec des produits d'import transitant en cargo polluant, venant de pays dans lesquels on peut douter du respect des normes, avec des emballages à outrance et sans la mention commerce équitable est une chose. Il est clair qu'aujourd'hui le mouvement "bio" a été largement récupéré par l'industrie. Critiquer le mouvement de l'écologie politique en lui même et les agriculteurs qui y participent par conviction en est une autre. Le mieux à faire pour qui adhère à tout ou partie de ces idées politiques est sans doute d'acheter ses aliments auprès de producteurs locaux (le retour à l'économie locale étant un élément de l'écologie politique) plutôt que d'acheter bio en supermarché.

Arnaud a dit…

Quelques mots en réponse, en suivant le plan adopté par l'auteur.
Oui, je suis consommateur bio, et oui, mon avis est en partie subjectif et orienté.
Et accessoirement, j'ai quelques connaissances en agriculture qui me pemettent d'étayer mon point de vue.

- la santé : difficile d'avoir un avis tranché en effet. Les études sont rares, et souvent orientées.
Mais personnellement, entre un produit dont je sais qu'il contient des pesticides en quantité non négligeable (même si non immédiatement toxiques), et un autre dont j'ai la quasi-certitude qu'il en contient peu ou pas du tout, je n'hésite pas.
Mais pour chaque produit, la question appelle des réponses différentes, et cela varie aussi suivant la zone de production, la saison, et même la ferme de provenance.
Ainsi pour des néophytes en production alimentaire, soit la majorité des gens, l'étiquette Bio est un label qui permet de ne pas se poser de questions à tout moment.
Sur un point particulier cependant, voici une indication. Tous les possesseurs d'un composteur de jardin en ont entendu parler : quand vous l'achetez ou qu'on vous le met à disposition, on vous signale qu'il ne faut pas y jeter de peaux d'agrumes. On vous dit rarement pourquoi. En fait, elles contiennent (en non-bio bien sûr) tellement de pesticides qu'elles sont mortelles pour les micro-organismes de votre composteur. On voit bien que ces peaux sont totalement impropres à la consommation. Pensez-y la prochaine fois que vous mettrez des zestes d'agrumes dans une préparation culinaire.

- le revenu des producteurs : totalement d'accord sur la nécessité de raccourcir les filières.
Mais tous les producteurs n'y sont pas prêts, et tous les consommateurs non plus. Les solutions mixtes, vente directe & vente aux GMS (grandes et moyennes surfaces), sont souvent la bonne solution.
Il faut aussi comparer des situations comparables : la taille moyenne des exploitations bio est inférieure à celle des autres. Comparer un maraîcher bio sur deux hectares et un céréalier du bassin parisien sur 500 ha n'est pas du tout pertinent (d'autant plus que le second touche chaque année un joli pactole européen, payé par nos impôts, et qui permettrait à lui seul de faire vivre plusieurs personnes).

- les emballages des fruits et légumes bio : ce n'est pas une coquetterie et ils n'existent qu'en GMS, et pour une seule raison, la garantie de traçabilité. S'il n'y a pas d'emballages, rien ne garantit que des FL non bios ne se retrouvent pas (volontairement ou pas) dans des cageots bios.
Je le déplore, et c'est une des raisons pour laquelle j'achète presque tous mes fruits et légumes bios en magasin spécialisé ou sur les marchés.
En produits manufacturés par contre (biscuits par exemples), les fabriquants font pour la plupart d'énormes efforts sur la quantité & la recyclabilité des emballages. Normal, les consommateurs sont attentifs à ce point.
Sur la provenance des produits, je vous invite à mettre les pieds dans un magasin bio. Vous y verrez une douzaine d'ananas et de manques, mais des cageots de pommes, oranges, raisins produits pour la plupart en Europe.

- le quinoa : je ne connaissais pas cet exemple, mais j'y apporte a priori deux atténuations :
* un prix agricole qui augmente, c'est plutôt une bonne nouvelle pour le producteur,
* les quelques dizaines ou même centaines de grammes que consomment chaque année un consommateur bio sont une poussière à côté des kilogrammes de soja nécessaires à la production de chaque kilogramme de viande européenne (en non bio). Ce soja est majoritairement produit aux États-Unis ou au Brésil, où il est une des motivations de la déforestation amazonienne.

Arnaud a dit…

2/2

Sur "les effets pervers du bio"
Il y en a évidemment, et les consommateurs y sont souvent très attentifs.
Mais je ne sais pas si c'est bien honnête les pointer pour mieux fermer les yeux sur les effets pervers de l'agriculture conventionnelle.

1. Un retour de l’irrationnel
Il n'a jamais disparu chez la plupart des gens, bio ou pas.
Je consomme bio, et pourtant je suis parfaitement conscient que la nature que nous connaissons est façonnée et civilisée par l'homme pour la rendre plus accueillante.

2. Excès du principe de précaution qui rendrait malade
Pure conjecture.
Non justement, en faisant le choix du bio, je ne tremble pas à chaque fois que j'entends que tel lot de tel produit a été rappelé.
S'insurger car un plus grand niveau de sécurité est un argument commercial ? Euh, comment dire...
Les marchands chercheraient à vendre ? Sans blague. Personnellement, je ne pars jamais travailler sans avoir à l'esprit ce que je vais toucher.

3. La bio serait un obstacle à l'alimentation de l'humanité ?
La FAO elle-même a reconnu il y a peu de temps que la bio avait un rôle important à jouer justement, avant d'ajuster le tir après des protestations. Chacun se fera son opinion.
Le bœuf bio qui mange du blé bio ? Oui, et non.
Pour faire de la viande de bœuf, vous avez deux façons (en schématisant un peu) :
- l'une intensive, essentiellement à base de rations concentrées (on parle de concentré), composée de céréales diverses (généralement non panifiables), de pulpe de betterave, de mélasse, de tourteaux de soja, de colza & de tournesol. Depuis qu'on a arrêté de leur donner de la viande (rappelez-vous le scandale des farines animales), la principale source de protéines est le tourteau de soja (cf plus haut). Ce tourteau n'existe et n'existera pas en bio, essentiellement en raison de la part importante du soja OGM.
- d'autres façons plus ou moins extensives, en bio ou pas, dans lesquels plus de 50% de la ration fourragère est assurée par des fourrages (foin ou paille), point obligatoire en bio. Les céréales sont présentes, mais en bio la part protéique est assurée par de la luzerne, du pois ou graines proches, souvent produits localement.
J'attends qu'on me démontre que les prairies rentrent en compétition avec l'alimentation humaine.

4. Le bio, c'est élitiste et cela pousserait à l'existence d'une alimentation à deux vitesses.
Cet argument ne résiste pas du tout à l'analyse.
Les riches n'ont jamais accepté de manger comme des pauvres par souci de ne pas être élitiste, ce serait justement là que résiderait la position idéologique.
La bio tire l'ensemble de l'agriculture vers le haut.
Si les agriculteurs conventionnels ont fait des efforts, au moins en termes d'image, c'est en partie parce qu'ils ont vu l'agriculture biologique progresser.
Localement, les agriculteurs bio ou non échangent entre eux, ils comparent leurs niveaux de réussite, ce qui conduit des conventionnels à se convertir au bio, mais beaucoup plus rarement les bios à faire la démarche contraire.

Arnaud a dit…

Sur "les effets pervers du bio"
Il y en a évidemment, et les consommateurs y sont souvent très attentifs.
Mais je ne sais pas si c'est bien honnête les pointer pour mieux fermer les yeux sur les effets pervers de l'agriculture conventionnelle.

1. Un retour de l’irrationnel
Il n'a jamais disparu chez la plupart des gens, bio ou pas.
Je consomme bio, et pourtant je suis parfaitement conscient que la nature que nous connaissons est façonnée et civilisée par l'homme pour la rendre plus accueillante.

2. Excès du principe de précaution qui rendrait malade
Pure conjecture.
Non justement, en faisant le choix du bio, je ne tremble pas à chaque fois que j'entends que tel lot de tel produit a été rappelé.
S'insurger car un plus grand niveau de sécurité est un argument commercial ? Euh, comment dire...
Les marchands chercheraient à vendre ? Sans blague. Personnellement, je ne pars jamais travailler sans avoir à l'esprit ce que je vais toucher.

3. La bio serait un obstacle à l'alimentation de l'humanité ?
La FAO elle-même a reconnu il y a peu de temps que la bio avait un rôle important à jouer justement, avant d'ajuster le tir après des protestations. Chacun se fera son opinion.
Le bœuf bio qui mange du blé bio ? Oui, et non.
Pour faire de la viande de bœuf, vous avez deux façons (en schématisant un peu) :
- l'une intensive, essentiellement à base de rations concentrées (on parle de concentré), composée de céréales diverses (généralement non panifiables), de pulpe de betterave, de mélasse, de tourteaux de soja, de colza & de tournesol. Depuis qu'on a arrêté de leur donner de la viande (rappelez-vous le scandale des farines animales), la principale source de protéines est le tourteau de soja (cf plus haut). Ce tourteau n'existe et n'existera pas en bio, essentiellement en raison de la part importante du soja OGM.
- d'autres façons plus ou moins extensives, en bio ou pas, dans lesquels plus de 50% de la ration fourragère est assurée par des fourrages (foin ou paille), point obligatoire en bio. Les céréales sont présentes, mais en bio la part protéique est assurée par de la luzerne, du pois ou graines proches, souvent produits localement.
J'attends qu'on me démontre que les prairies rentrent en compétition avec l'alimentation humaine.

4. Le bio, c'est élitiste et cela pousserait à l'existence d'une alimentation à deux vitesses.
Cet argument ne résiste pas du tout à l'analyse.
Les riches n'ont jamais accepté de manger comme des pauvres par souci de ne pas être élitiste, ce serait justement là que résiderait la position idéologique.
La bio tire l'ensemble de l'agriculture vers le haut.
Si les agriculteurs conventionnels ont fait des efforts, au moins en termes d'image, c'est en partie parce qu'ils ont vu l'agriculture biologique progresser.
Localement, les agriculteurs bio ou non échangent entre eux, ils comparent leurs niveaux de réussite, ce qui conduit des conventionnels à se convertir au bio, mais beaucoup plus rarement les bios à faire la démarche contraire.

Arnaud a dit…

Sur "les effets pervers du bio"
Il y en a évidemment, et les consommateurs y sont souvent très attentifs.
Mais je ne sais pas si c'est bien honnête les pointer pour mieux fermer les yeux sur les effets pervers de l'agriculture conventionnelle.

1. Un retour de l’irrationnel
Il n'a jamais disparu chez la plupart des gens, bio ou pas.
Je consomme bio, et pourtant je suis parfaitement conscient que la nature que nous connaissons est façonnée et civilisée par l'homme pour la rendre plus accueillante.

2. Excès du principe de précaution qui rendrait malade
Pure conjecture.
Non justement, en faisant le choix du bio, je ne tremble pas à chaque fois que j'entends que tel lot de tel produit a été rappelé.
S'insurger car un plus grand niveau de sécurité est un argument commercial ? Euh, comment dire...
Les marchands chercheraient à vendre ? Sans blague. Personnellement, je ne pars jamais travailler sans avoir à l'esprit ce que je vais toucher.

3. La bio serait un obstacle à l'alimentation de l'humanité ?
La FAO elle-même a reconnu il y a peu de temps que la bio avait un rôle important à jouer justement, avant d'ajuster le tir après des protestations. Chacun se fera son opinion.
Le bœuf bio qui mange du blé bio ? Oui, et non.
Pour faire de la viande de bœuf, vous avez deux façons (en schématisant un peu) :
- l'une intensive, essentiellement à base de rations concentrées (on parle de concentré), composée de céréales diverses (généralement non panifiables), de pulpe de betterave, de mélasse, de tourteaux de soja, de colza & de tournesol. Depuis qu'on a arrêté de leur donner de la viande (rappelez-vous le scandale des farines animales), la principale source de protéines est le tourteau de soja (cf plus haut). Ce tourteau n'existe et n'existera pas en bio, essentiellement en raison de la part importante du soja OGM.
- d'autres façons plus ou moins extensives, en bio ou pas, dans lesquels plus de 50% de la ration fourragère est assurée par des fourrages (foin ou paille), point obligatoire en bio. Les céréales sont présentes, mais en bio la part protéique est assurée par de la luzerne, du pois ou graines proches, souvent produits localement.
J'attends qu'on me démontre que les prairies rentrent en compétition avec l'alimentation humaine.

4. Le bio, c'est élitiste et cela pousserait à l'existence d'une alimentation à deux vitesses.
Cet argument ne résiste pas du tout à l'analyse.
Les riches n'ont jamais accepté de manger comme des pauvres par souci de ne pas être élitiste, ce serait justement là que résiderait la position idéologique.
La bio tire l'ensemble de l'agriculture vers le haut.
Si les agriculteurs conventionnels ont fait des efforts, au moins en termes d'image, c'est en partie parce qu'ils ont vu l'agriculture biologique progresser.
Localement, les agriculteurs bio ou non échangent entre eux, ils comparent leurs niveaux de réussite, ce qui conduit des conventionnels à se convertir au bio, mais beaucoup plus rarement les bios à faire la démarche contraire.

Jean-Philippe a dit…

Merci pour ces derniers commentaires très intéressants et pertinents.

Avec du recul je reconnais que beaucoup d'arguments ne tiennent pas, et je trouve que beaucoup des réponses d'Arnaud sont judicieusement formulées.

Bref, c'est un article d'opinion qui n'exprime donc pas une vérité absolue tel qu'un scientifique pourrait l'entendre. A chacun de trouver de cette discussion son idée sur le bio.

Tsengpo a dit…

Le bio c'est pas La solution pour lutter contre les pollutions et les maladies et certainement pas pour lutter contre la faim dans le monde (25 000 personnes meurent de faim chaque jour selon la FAO).

Comme le montre se graphique :( http://www.viande.info/fichiers/visuels/schemas/effet-de-serre/effet-de-serre-fonction-alimentation-800x600.png ) on a bien plus intérêt a diminuer la consommation de produits d'origine animale plutôt que de manger bio. Il faut produire environ 10 protéines végétales pour produire une protéine animale, alors si ont veux nourrie tout le monde il faudrait sérieusement penser a "végétaliser" nos assiettes non ?

Je vous recommande de voir le documentaire "Devour the Earth (La Terre dévorée)" ( http://www.youtube.com/watch?v=0gnmGRIrNQE ) sur les conséquences environnementales de la consommation de viande/lait/œuf.

Je pense que si on veux avoir un mode de vie éthique le minimum c'est de devenir vegan, pour nourrie tout le monde avec du bio, pour que plus personnes ne meurt de faim, pour lutter contre la destruction de l’environnement, pour être en meilleur santé, pour ne pas participer aux massacre d'animaux élevés/chassés/capturés, torturés et tués pour l'alimentation, l’habillement (cuire, fourrure..), l’expérimentation animale, les loisirs (cirque, zoo, corrida..).

Pour combattre le spécisme (l'exploitation animale), le racisme, le sexisme et le capitalisme.

Pour la libération animale et l’émancipation humaine.

Anonyme a dit…

Article intéressant :

http://www.agirpourlenvironnement.org/communiques-presse/prix-surcout-des-produits-bio-en-supermarche-une-etude-biaisee-3301

Anonyme a dit…

Bonjour,

Qq précision sur ce billet sur lequel je suis tombée par hasard :

Côté label :
Il n'y a qu'un label bio : l'Eurofeuille (petite feuille verte claire à 12 étoiles) et ce depuis le 1er juillet 2010. Le logo AB est encore toléré jusqu'en juillet 2012 pour habituer le consommateur à ce changement de logo. Pourquoi le logo AB va-t-il disparaître ? Tout simplement parce que depuis le 1er janvier 2009, l'agriculture bio est définit par un cahier des charges Européen, et non plus national.

Ecocert, c'est l'un des 8 organismes certificateur (avec Qualité France pour ne citer que les 2 plus connus), qui contrôle, sur les fermes, chez les distributeurs et transformateurs le bon respect du cahier des charges. C'est également lui qui délivre le certificat bio.

L'agriculture bio fait partie des 3 signes officiels de qualité aux côtés du Label Rouge et de l'AOC.

Demeter est une marque privée, servant à repérer les aliments issus de l'agriculture biodynamique.

Biocohérence est une marque privée, crééé entre autre par la FNAB, servant à repérer les aliments qui respectent un cahier des charges basé sur l'ancien cahier des charges français (REPAB F) qui était plus stricte que le cahier des charges européen.

Concernant les embalages individuels en grandes surfaces :
Ils sont utilisés pour ne pas confondre produits bio et non bio, mais également parce que vendre du vrac nécessite une certification (couteuse) du distributeur, alors que vendre des produits emballés n'en nécessite pas.

L'agriculture bio ne rejette pas du tout la technique : elle est même beaucoup plus technique puisqu'il n'existe pas les solutions de rattrapage permises par la chimie : tout est dans la prévention. Et ce n'est pas un rejet scientifique, juste un retour à l'agronomie, base de l'agriculture que la chimie nous a fait un peu oublier.

Il est possible de nourrir le monde avec du bio. Mais cela implique un changement drastique de notre mode de consommation. Il faut 7 kg de protéines végétales pour produire 1 kg de protéines animales... Diminuons notre consommation de viande, gaspillons moins, et ça passera !

Agriculture bio = agriculture à 2 vitesses. Je ne pense pas. Remplacer les plats cuisinés courants par les mêmes en bio coûte très cher. Cuisiner avec des produits de base, avec moins de produits carnés, permet aux petits budgets de manger bio.

Les effets pervers du bio ? Nous payons, via nos factures d'eau, via nos impôts, les conséquences d'une agriculture intensive, qui a eu sa place dans les années 50. Aujourd'hui, des captages d'eau potables sont impropres à la consommation et nécessite d'avantage de traitements avant consommation, ou un mélange avec des eaux moins polluées (je parle de nitrates, les phytosanitaires étant peu pris en compte). Les algues vertes en Bretagne avalent des Millions d'Euros chaque année depuis plus de 10 ans... Cette agriculture non bio ne répercute pas ces coûts dérivés à l'achat : le consommateur ne le voit donc pas. Le consommateur de produits bio ne cautionne pas l'agiculture conventionnelle. Il ne contribue pas (ou quasi pas) à la pollution de l'eau. Pourtant il en paye le prix via ses factures et impôts. Il paye doublement le prix fort. Il est là l'effet pervers de la bio.

aphilaire17 a dit…

Je m'appelle Anne-Marie PHILAIRE et je suis conseillère LeBioNaturel.Je vous propose tout simplement de visiter ma boutique de produits bio en ligne car je suis sûr que vous y trouverez votre bonheur !
http://www.lebionaturel.com/accueil/940
Vous pouvez aussi comme moi, devenir conseillers(ères) en cliquant sur le lien suivant pour la présentation
de l'affaire :
http://www.lebionaturel.fr/video.htm?id=940
N'hésitez pas à me contacter si vous avez des questions.
Anne-Marie PHILAIRE

Anonyme a dit…

je suis actuellement en formation biologique est le bio ces peu être pas l avenir de la France mais moi je ve pas mourir intoxiques par les pesticide que mette les exploitent sur leur marchandise donc manger bio cst manger sans pesticide ou je ne cest quoi comme produis et beau de teste sont fait aven que un exploitent peu se dire bio

Vulgus Pecum a dit…

Je trouve que ton article a deux mérites principaux : premièrement tu choisis de parler du bio tel qu'il existe et non pas sur le principe, deuxièmement en suscitant des réactions, tu permet à d'autres arguments de s'exprimer. Je vais essayer de ne pas répéter ce qui a déja été dit, mais il me semble que tu imputes au "bio" des travers qui existent aussi en agriculture conventionnelle, et tu oublie deux raisons pour consommer bio : la pollution des nappes phréatiques et la santé des agriculteurs. L'augmentation de la prévalence des cancers chez les agriculteurs et leurs familles semble bien corrélée à l'utilisation des produits phytosanitaires. Quand au problème de l'eau, je n'ai pas besoin de m'étendre dessus. Juste une remarque au passage : si les nitrates se retrouvent dans la flotte, c'est qu'elle n'est pas absorbée par les plantes : déjà l'agriculture raisonnée serait un progrés.

En ce qui concerne la faim dans le monde, il faut savoir qu'un tiers de la production agricole mondiale fini à la poubelle, et que la plupart des famines sont due non pas à une sous production, mais aux déplacements de population dû aux conflits - déplacements qui empêchent évidemment les paysans de travailler et peuvent désorganiser la production -à des politiques absurdes comme au Zimbabwé, à la mauvaise répartition des sols, et aux subventions à l'exportation des pays riches, et parfois à l'aide humanitaire qui porte parfois le coup de grâce à l'agriculture locale, quoi que les ONG soient plus attentives maintenant (mais pas les gouvernements ).

Quelqu'un d'autre a déjà mentionné le fait que les subventions agricoles favorisent les grandes exploitations très industrialisées (les poulets Doux étaient le plus gros bénéficiaire français). C'est aussi le cas des attributions de terres, et les petits paysans ont du mal à s'installer.

Je ne sais pas si tu t'es intéressé à la permaculture, qui a des rendements par surface très importants, à l'agroforesterie, qui a de très bons rendements par heure travaillée, et aux cultures sur couvert végétal… Il y a beaucoup de pistes de recherche, en ce moment.

Anonyme a dit…

Personnellement, je consomme des produits bio uniquement pour le petit déjeûner. Pourquoi, parce que les produits traditionnels ne me semble pas respecter une charte de culture bonne pour la santé. Non je ne me cache pas derrière mon petit doigt, je ne suis pas non plus le "bobo" sorti de son grand appartement empesté par des déodorants et utilisant une grosse voiture polluante (en fait je suis piéton), de plus je suis Bretonne pur beurre.
Cependant une chose m'interpelle, le développement des algues vertes pestilencielles s'il en ait, pour cause d'usage excessif de pesticides et d'engrais, mais surtout un élévage sur-dimensionné de porcs, élevage polluant quoiqu'on en dise. Mais aussi je vois les cours d'eau empoisonnés, couverts à l'été de lentilles!!! On se demande comment font les poissons pour respirer.
Par ailleus je me rend bien compte de l'impact du bio et de l'accentuation qui en émerge, entre personnes aisées et personnes de peu de moyens! Je suis passée de l'une à l'autre en deux mois. Mais je privilégie le petit déjeûner qui me permet l'accès à une nourriture un peu plus saine, ainsi le reste de la journée, je consomme traditionnel.
Par ailleurs il est certain que personne ne peut dire qu'il fait du bio pur et dur. Si l'on regarde autour de soi, les parcelles bios sont systématiquement en contact avec l'agriculture dite traditionnelle. Il suffit d'un coup de vent et le champ bio est contaminé, par les pesticides et les engrais épendus par les agriculteurs voisins.
Il y a cependant une alternative au bio pur ou au traditionnel pur et simple, l'alimentation "bleu blanc coeur". Elevage à la graine de lin, paille qui sert au paillage et donc à la non prolifération des mauvaises herbes sur les plates bandes fleuries de nos "chères" mairies.
C'est une façon écolo/bio de supplanté l'utilisation de pesticides et réutiliser à des fins économique le reste des cultures.
Vous me direz, en cultivant le blé il reste la paille, mais celle-ci est surtout utilisée pour les litières des animaux (vaches, porcs...) et non recyclée dans un écosystème d'éco-protection contre pesticides et déseherbant.

Pour conclure, je ne suis pour le tout bio, ni pour le tout traditionnel. Il y a une part des choses à faire mais surtout consommer intelligent, faire attention au tant que possible à acheter des fruits et légumes made in france, non pas ceux qui sont rappatriés hors saisons du Maroc, Espagne VOIRE de beaucoup plus loins.

Anonyme a dit…

Vous restreignez le "bio" à l'étiquette commerciale.C'est une attaque tout à fait justifiée mais le "bio" ce n'est pas que ça. Il me semble ainsi que vous faite une interprétation très restreinte du "bio" et qui simplifie énormément un vrai débat de fond qui existe dans notre société. Paradoxalement, votre article montre bien que chacun associe le "bio" à des valeurs différentes selon ses priorités (santé, environnement, type de société). Les "biovores" ne sont pas tous d'accord entre eux et ce n'est pas un problème! En revanche, ils ont tous envie d'avoir le droit de choisir un mode de vie et souvent, ce qu'il y a dedans leur assiette. Je ne comprends pas pourquoi cela suscite autant de rejet (il faut être "anti-bio" c'est la nouvelle mode!) Pour moi et pour beaucoup d'autres personnes,
manger bio c'est surtout essayer de manger des produits qui sont le moins transformés et raffinés possibles pour essayer de contrôler au mieux les substances que l'on ingère.
Si je mange une pomme que j'ai lavée je peux mieux savoir ce que j'ai mangé que si je prend un hachis parmentier cuisiné industriellement. Je vois pas vraiment en quoi on pourrait être contre le fait que chacun décide de faire des choix de vie qui lui semble meilleur pour lui!

C'est souvent le mensonge de l'argument commercial bio qui dérange et révolte.
On peut le déplorer certes mais en réalité l'ensemble des produits bénéficient d'arguments commerciaux mensongers ("sans sucre" "light" "le lait fait grandir" etc) C'est pourquoi, il me semble qu'il serait plus intéressant de faire un billet sur les raisons qui motivent les "anti" à s'acharner sur le "bio" alors qu'ils subissent exactement les mêmes pratiques mensongères (voir pire) en consommant des produits non bio!

C'est dommage qu'il n'y ait pas autant d'articles dénonçant les pratiques plus que douteuses concernant les aliments destinés aux enfants (le nutella permet un petit déjeuner équilibré sisisi) que d'articles contre le bio.

DeviensBio a dit…

Une chose est réussite par ce billet, c'est qu'il fait réagir.

Anonyme a dit…

On fait un débat ? Vos idées peuvent toutes être contre argumentée je n'est pas la fois de tout détaillé il me faudrait plusieurs page tellement cela est facile ! Il faut arrêter d'être pour ou contre c'est un fait et c'est prouver scientifiquement !! ( analyse de sol, analyse de vitamines, minéraux ...) et j'en passe ! Bref, faut arrêter de ce braquer contre ce qui est nouveau (encore que cela existe depuis bien longtemps maintenant). Oui comme partout certains abusent ! Mais les exceptions ne font que confirmer la règle !
Et rien n'est jamais parfait, donc en conclusion si vous pensez que ce n'est pas meilleur, sachez que c'est au minimum moins pire !!!!
Loreline

Jean-Philippe a dit…

Cher Loreline,

Merci pour votre commentaire.
Le débat a, je pense, déjà eu lieu dans les commentaires précédents et je reconnais volontiers que certains arguments sont simplistes voir mauvais. Cependant votre dernière phrase m'interpelle: "si vous pensez que ce n'est pas meilleur, sachez que c'est au minimum moins pire"...
Pour ma part je ne souhaite me contenter du "moins pire" surtout s'il a pour effet de laisser faire le pire à côté. Un moins pire acceptable, serait pour moi une agriculture raisonnée et de proximité,accessible à tous. C'est peut-être plus utopiste que le bio mais on peux toujours rêver.

Anonyme a dit…

Aïe aïe aïe...qu'est-ce que je ne suis pas d'accord. Bon si je prends vos arguments : d'abord l'aspect intérêt financier du bio : je dis oui les entrprises qui font du bio sont rentable, et TANT MIEUX! Si la préservation de l'environnement ne concernait que des associations marginales et toujours en perte, cela n'aboutirai jamais. Mais là nous avons un nouveau modèle de société et de croissance : la preservation de l'environnement. C'est formidable. Ensuite l'impact sur la santé : savez-vous ce que nous mangeons dans le conventionnel? Connaissez-vous l'origine des pesticides? Ce sont les restes des armes chimiques des guerres mondiales. Eh oui. Dans le bio, peu d'intrants, que des choses dans la logique de l'environnement. L'aspect "moins pire" : si déjà nous arrivons à diminiuer notre impact sur l'environnement au lieu de continuer à dégrager, nous faisons un énorme pas. On ne peut pas changer radicalement le monde, d'un coup. Alors chacun fait un peu, pour un impact global important. Si nous passons d'une base 100 de dégradation à une base 50, c'est vraiment pas mal. L'aspect quantité : 3 chiffres actuels : nous produisons pour 10 milliards d'habitants, nous sommes 7 milliards et 1 milliard meurt de faim...Il faut changer les choses. Le livre de Marc Dufumier (ça s'invente pas...) démontre que nous pouvons nourrir la planète avec le bio. Nous l'avons toujours fait. L'aspect financier personnel: il s'agit de priorité : je ne mets plus 500€ dans un portable, je diminue ma consomation d'essence, je vais moins au restaurant, j'achète moins, mais j'ai augmenté mon budget nourriture pour manger sain pour moi et mon environnement. Petite remarque : bio et local, meilleure solution pour tous. Dernière remarque "politique" : j'assume tout à fait un point : je suis capitaliste et libéral. Je pense que l'environnement et les énergies vertes sont les nouveaux leviers de croissance. Il faut changer les choses et voir en toutes choses d'énormes potentiels pour nous sortitr de cette morosité générale...

Ana a dit…

Bonjour à tous,

Article intéressant, très bonne réflexion sur ce BIO, tellement à la Mode.
Et oui, c'est une mode! rien de plus..
Savez vous, que très souvent, la parcelle dite bio est à côté de la parcelle non bio! Mais que pense les gens? Qu'il y a une barrière entre ces deux parcelles quand l'agriculteur traite?
Il faut arrêter d'être naïf... Certes, partout il y a de la pollution, il y a parfois des sols pollués..
Mais si vous trouvez un petit jardinier au coin de votre rue, qu'il a des convictions évidentes sur le respect de la nature et qu'il n'y a pas de traitements voulus sur sa parcelle, alors foncez!!
Je fais parti des quelques personnes qui travaillent encore à l'ancienne, à la main, sans produits! aaah il faut du courage pour désherber des carottes au couteau mais quelle joie de se dire chaque matin que l'on empoisonne pas les gens!
La société de consommation a habitué les clients a avoir des fruits et légumes beaux, brillants, sans coups, tous de la même taille! Arrêtons!!! Sommes-nous tous pareils?
Un ver dans une pomme ne fera jamais de mal. Un produit chimique, lui, peut causer des dégâts.
Sur ceux, je conseille les livres de Monsieur Pierre Rabhi..

Anonyme a dit…

Eteignez votre, TV, votre Pc et votre Smartphone, installez-vous dans votre fauteuil et écoutez. Qu´entendez-vous ? Un coeur battre et figurez-vous que ce n´est pas de la magie, il bat car on lui apporte de l´énergie mais comment ? Je vais sans doute vous faire une révélation mais ce n´est pas grâce aux ondes des téléphones, ni aux ondes wifi ni à tout ce que l´homme a inventé d´extraodrinaire mais c´est juste grâce aux aliments que vous avalez, la nature n´est elle pas bien faite ? Il m´est difficile de ce fait de ne pas lier nourriture et santé.
La nourriture bio est chère ??? Non je ne crois pas. Comment expliquez vous que le seul secteur en pleine expansion soit l´électronique, les gens ne se trompe-t´il pas de priorité ? Moi je nai pas d´écran plat, je n´ai pas de Smartphone mais comble du comble, je mange bio. Et oui c´est ma priorité et je connais le travail de mon agriculteur, j´estime que l´argent que je lui donne pour acheter ses légumes, il est loin de le démériter sans compter les quantités astronomiques de charges qu´il paye pour nourrir les improductifs. Revenons à une vie plus simple et remettons à l´équilibre le ratio productif/improductif et le monde se portera mieux.
Pour information, il me semble que beaucoup de monde crève de faim aujourd´hui dans le monde malgré notre "super" mode de production.
Malheureusement la cupidité de l´homme fait beaucoup de tord à l´agriculture bio et ça, j´ai bien peur qu´on ne puisse rien y faire.

Anonyme a dit…

pour le dernier message de l'anonymes !!!! arrêter de croire tout ce qu'ont vous dit!!!!! le bio n'est pas si sain!!!!! et oui comme toute les filières,l'agriculture biologique n'est pas à l'abri d'accident. en Europe,des produits issus de l'AB contaminés par des organismes toxiques ou pathgènes pour l'homme ont provoqués des accidents graves chez les consommateurs: Escherichia coli sur graines issues de L'AB est responsable de 53 morts et 3971 malades dont 862 cas avec des syndromes hemolyptiques et urémiques. et quand vous dites que des gens crève encore de faim sachez que la culture bio ne répondra pas et ne répondra jamais a l'augmentations des besoins

Diane R. a dit…

Je suis relativement d'accord avec ce que vous dites notamment sur le paradoxe de vouloir protéger la planète par ce biais et pourtant de consommer du quinoa (qui est produit à l'autre bout du monde et qui est devenu tellement cher pour les locaux qu'ils ne peuvent même plus en manger alors que cela faisait parti de leur alimentation de base ) mais je ne suis pas d'accord "d'accuser le bio". Le principe des Amap, de nombre de magasins bio et des marchés bio c'est aussi le local et le lien direct entre le producteur et le consommateur (il y a certes parfois un salarié qu'il faut payer mais ils touchent malgré beaucoup plus ) et à ce moment la je ne vois pas ce qu'il pourrait avoir à critiquer. D'autant plus que cela revalorise les agriculteurs et les encourage à être plus attentif à la façon de produire !
Ensuite je ne suis pas d'accord avec le fait que tout ce qui est pesticides n'est pas mauvais pour la santé, en tout cas que ce n'est pas prouvé avec l'argument que l'espérance de vie augmente malgré tout, il faut prendre en compte les progrès énorme de la médecine et la qualité de vie de personnes (cancer, maladies diverses,etc. )
Je trouve ça aussi intéressant se soucier de ce qu'on mange, les gens qui mangent bio en général se ré-interesse à leur alimentation et à manger équilibrer. Contrairement à ce que vous dites j'ai lu beaucoup d'études qui montrent une augmentation du bien-être des gens et surtout au niveau du moral lorsqu'ils mangent mieux !
Il faut aussi savoir que l'on est passé dans les années 60 de 38% du budget à 25% aujourd'hui est ce vraiment mal de mettre plus d'argent ou une part plus importante de notre budget dans l'alimentation ? Alors que cela reste une chose centrale dans notre vie et qui conditionne une bonne santé physique comme moral.
Diane R.

Anonyme a dit…

Le BIO, qui parcours des milliers de KM perd inévitablement de sa valeur nutritionnel et sanitaire. Les pesticides on ne peut les contrer: le vent des champs voisins les ramènes partout! Et il sont présent dans la nappe, dans nos sources... Il faudrait 30 ans ou plus pour les faire disparaitre. Manger BIO reste un acte citoyen pour l'environnement, et non alimentaire. Le "BIO" ne pourra jamais faire nourrir toute la population mondial, et il n'existe pas.. enfin si, juste comme logo du capitalisme, pour générer des milliards et être consommer par les stressés de la vie, de l'apparence trompeuse... Eux-mêmes trompés dans des faux produits BIO,... Soit, un label pour les riches qui mange pour mourir d'un cancer où autre petite migraine :p

Anonyme a dit…

Un bon article avec quelques points intéressants. Vous avez cependant oublié un point important qui est l'élevage d'animaux et la consommation de produits animaux. Acheter bio, pour moi, c'est se soucier de leurs conditions de vie. Acheter des oeufs bio vous garantit que les poules ont été élevées en plein air, et pas en batterie. Acheter du porc, poulet , boeuf, ... bio, c'est pareil. Acheter du lait bio, c'est être garantit que les vaches ont un accès au paturage, de meilleures conditions d'élevage, l'interdiction d'éloigner le veau, ...
Il y a plein d'autres raisons pour lesquelles je mange bio (pesticides, privilégier les produits et producteurs locaux, ...) mais c'est cette raison qui m'a fait choisir ce label.

Véro a dit…

C'est un billet d'opinion que je respecte. Je trouve néanmoins étonnant d'opposer le bio et le commerce équitable. Pour ma part je suis beaucoup plus méfiante vis à vis des labels commerce équitable pour des produits qui viennent de chez moi. C'est pour moi du pur marketing et si il y a une chose dont je suis sure c'est de payer plus cher je ne sais pas du tout si le producteur lui est payé au juste prix (il faut payer l'intermédiaire et le label...).

Je suis venue au bio pour des raisons de santé (cancer). J'ai changé mon alimentation, suis devenue végétarienne tendance végétalienne ( seules exceptions un peu de fromage de chèvre ou de brebis une fois de temps en temps, sans gluten (je ne consomme pas de produits copiant les produits avec gluten mais des produits naturellement sans gluten comme les fruits et les légumes), sans sucre ajouté ( les cellules cancéreuses adorent le sucre), avec des aliments les plus vivants possibles (des céréales capables de germer lorsque je les consomme plutôt que des farines moulues il y a le longtemps, c'est l'objectif je ne le fais pas toujours ne m'étant pas équipée d'un moulin).

Le deuxième démarche, plutôt liée à mon âge est le lien social, je trouve qu'acheter les fruits et légumes chez des gens honnêtes que je connais et avec lesquels j'établi un lien (qui vendent de produits sans tromperie sur la qualité au juste prix c'est à dire celui de la marchandise, celui de leur travail et de l'amortissement de leurs investissement) est important. Ne pas me demander si je me fais avoir est bien confortable.

Donc j'achète mes produits dans une ferme maraichère bio qui n'a pas besoin de label commerce équitable mais c'est bien de cela dont il s'agit puisqu'il n'y a pas d'intermédiaire et que ce sont eux producteurs qui fixent le prix. Je compare les prix de leurs produits à ceux du supermarché en non bio, la plupart du temps ils ont comparables voir même moins chers (courge, courgette, aubergine, patate douce...). Cette ferme est pionnière du bio dans ma région et a élargi sa gamme de produits en revendant des produits qu'elle ne produit pas elle même (orange, citron, avocat ...épicerie) et là je compare avec les magasins bio, la marge est manifestement faible, il n'y a aucune volonté d'anarquer le client mais vraiment une démarche gagnant gagnant.

Je fréquente un autre maraicher qui vent aussi sa production mais qui n'est pas bio, il dit qu'il fait de l'agriculture raisonnée ce qui est une notion du plus grand flou MAIS lorsque je fais mon footing le long de ses plantations, je suis sure qu'il n'y a pas d'herbicide. La vente est faite au plus près de la cueillette pas de traitement après cueillette..je trouve des limaces dans les salades donc plutôt pas mal. Et surtout ces gens sont adorables et d'une telle gentillesse que j'y vais parfois juste pour le plaisir de rencontrer Claudine. Pas d'arnaque sur les prix, moins cher que le bio.

J'achète très peu de produits transformés et quand je le fais c'est en magasin bio et non en grande surface car les produits bio transformés de grandes surfaces ont souvent (pas toujours par exemple purée de tomates ou la tomate est le seul ingrédient est acceptable en grande surface) une liste d'ingrédients bien trop longue pour ma démarche santé. Du sucre même bio est du sucre.....

Ohbluette a dit…

Bonjour, j'ai 19 ans, je suis étudiante et boursière (100 € par mois) je paies 70€ d'EDF par mois, il me reste 30 € pour manger.
Je ne suis pas privilégiée ou d'une caste supérieure ou même "bobo" ni même hypocondriaque.

J'ai peu d'argent et je l'utilise pour m'acheter à manger et à la fin du mois il m'en reste, je suis originaire d'une famille très modeste, mon père, travaillant pour l'éducation nationale avant, est à la retraite et nous sommes trois à vivre sur ce petit revenu. Je ne considère pas la façon dont je mange comme "anti-maladie" mais plutôt faite pour PRÉSERVER ma santé.
Rien ne me dit que je ne tomberai pas malade, mais j'ai fait le choix de manger les aliments auxquels l'être humain a le moins touché, les aliments les moins transformés.
Je ne suis pas "écolo",ce n'est qu'une étiquette qui ne sert à rien, juste à attirer la populace vers tel ou tel parti politique et d'ailleurs la politique devrait pour moi, soit faire des choses concrètes vis-à-vis de l'alimentation, soit se taire.

Pour moi, l'alimentation est la première de vos actions qui contribue à votre santé, vient ensuite votre mode de vie.
Mettre son corps en première ligne avant les pensées politiques, les opinions est, pour moi, un réel début. Manger de telle ou telle façon pour se revendiquer contre telle ou telle façon de manger me fait penser aux élections récentes : votez pour nous, votez contre le FN.

Je suis témoins des failles du bio chaque fois que je vais faire les courses dans ma bio-coop(le fait de vendre plus en fait parti, malheureusement, engagent une perte de qualité sur les produits, dont certains ne devraient même pas être en vente dans un magasin se disant "bio".)

Ne mangez pas bêtement comme on vous dit de manger, construisez votre alimentation, une alimentation que vous comprenez et qui est bénéfique pour vous et tout le reste.

Alors oui, je mange bio parce que c'est dans la logique de mon raisonnement, tout à fait personnel, et fait parti d'un tout. Je suis très exigeante avec le bio que je mange.
Même si certains arguments contre le bio me révolte surtout les "c'est pour les bobos", "le bio c'est cher", je respecte la façon de manger de chacun, tant qu'elle résulte d'une réflexion mettant la santé en premier.

Renseignez-vous, essayez, oubliez les jugements des autres, ça ne concerne que vous.

OhBluette

Anonyme a dit…

Pourquoi se poser la question le bio n'existe pas !!! Je vous rappel que la terre est polluer où alors on nous mais faut choisir

Unknown a dit…

Terre pollué, ok. Mais pour autant est ce que ce qu'on appel BIO aujourd'hui n'est pas de meilleur qualité sans être "réellement BIO"?
Je vous invite a rechercher la teneur en vitamine des fruits bio et non bio... par exemple.

Faire le test également de laisser une pomme bio dans une assiette et d'une pomme non bio dans une autre assiette dans votre cave pendant 3 à 6 mois

La baisse de production est un faux problème. Aujourd'hui pour avoir des fruits et légumes calibrés, on jette quasiment la moitié de ce qu'on produit. Le problème c'est pas la quantité mais la répartition et le gaspillage #coucoulibéralisme
http://ecologie.blog.lemonde.fr/2013/01/10/presque-la-moitie-de-la-nourriture-mondiale-est-gaspillee/

Travailler sur le gaspillage peut permettre de ne pas faire sentir la baisse de production... qui peut avoisiner seulement 10% si la production est bien gérée.

Quelqu'un investit uniquement sur sa santé consommera du bio et c'est tout. Quelqu'un qui pense un peu à la planète, consommera du local!
On produit du quinoa bio en france aujourd'hui.

Après faut pas se leurrer, il y a du contre, c'est commercial, etc... mais a défaut d'être parfait n'est ce pas déja un mieux?
Il faut bien commencer par quelque chose pour essayer d'endiguer le problème d'amenuisement des ressources qui lui est bien concret.

Unknown a dit…

J'ai lu cet article, au départ assez intriguée par le titre. Effectivement le bio est souvent prôné mais rares sont les articles qui le dénigrent (il est aussi vrai je ne me suis certainement jamais vraiment assez investie dans cette recherche).

Je pense néanmoins qu'il manque un paragraphe a cet article, une ouverture probable, en effet le bio est trop souvent comparé et même confondu avec le commerce équitable ou le local !

Manger bio n'est pas réservé aux "riches", je suis étudiante et comme quelques uns de mes amis je mange bio quand je le peux.
A Pau nous avons la chance de pouvoir nous rendre à la cueillette de l’Aragnon ou l'agriculture y est raisonnée (peut être de quoi réconcilier les anti-bio et les pro-bio?!?), les légumes (et les fruits) de saisons, frais, à cueillir soit même et (évidemment) moins chère. C'est de plus une belle balade en famille, entre amis etc ... Et le goût et bien différent de celui des légumes de grande surface !!!

Pour moi c'est ça la vrai alternative, évidemment certains on la chance d'avoir un potagé mais quand ce n'est pas le cas c'est vraiment l'endroit idéal (malheureusement fermé l'hiver mais pour la bonne cause => les terres ont besoins de repos). Concilier le local (avec donc quasiment aucun transport hormis celui jusqu'à chez soit, et celui des graines), des produits non traité sauf en cas de maladie ou de risque de perte de la récolte, et des produits aux goûts souvent oubliés !! Il existe aussi dans la région (vers oloron) des producteurs de kiwi par exemple. Il faut s'adapter et ne pas chercher à vouloir manger de tout, toute l'année ...

Je pense que quand on a le temps (et même en cumulant étude et petit boulot avec souvent des journées de 12h je trouve le temps!!) il faut acheter le plus possible de produits frais et faire le maximum de cuisine soit même...

Unknown a dit…

Il y a et il y aura toujours des gens pour contrer chaque mode de vie chaque commerce chaque idée etc...
Le bio c'est manger sain. Même si la terre est polluée, il n'y a pas tous les pesticides que d'autres agriculteurs utilisent.
Oui c'est un business et alors? Tout est comme ça c'est normal! C'est ce qui fait tourner le monde.
Il y a des produits bio à prix très correct notamment les marques distributeurs et parfois moins cher que les grandes marques non bio.
Donc pour moi le choix est vite fait.

Anonyme a dit…

je crois surtout qu'il faut arrêter d'opposer les gens.
Bien sûr que le bio est meilleur pour la planète. Pensons à nos enfants.
Pour l'aspect "business", en achetant du non bio, on participe de la même façon en enrichir les grandes surfaces et actionnaires...alors, autant le faire sans se pourrir la santé...non?
Et puis pourquoi opposer bio et local? Les deux doivent être encouragés. C'est aussi comme cela que de nombreux agruculteurs changeant de pratique s'en sortent...écouter le téléphone sonne sur ce sujet par exemple.
Pour ce qui est de la santé, alors là, je ne parle pas que de celle de ceux qui mangent bio, (même si bien sûr, c'est une de nos préoccupation). Comment manger des produits qui ont été traités, que ce soit en Amérique latine, dans les vergers du Limousin ou les vignes du bordelais, quand on sait ce que cela fait courir comme danger pour la santé des riverains... il y a de très bons envoyé spécial et cash investigation sur le sujet.
Concernant les produits exotiques (fruits, mais aussi, café, chocolat...), sans doute faut il réfléchir en les achetant et privilégier le commerce équitable, en en limitant la consommation. La supprimer entrainerait des perte totales de revenus pour les pays producteurs. Je pense sincèrement que tout est dans l'équilibre.
Enfin, pour les quantités, aujourd'hui plus d'un tiers de la production mondiale n'est jamais consommée... Il y a du gaspillage à tellement de niveaux, qu'en réduisant cela, il y a aurait à manger pour tout le monde, surtout en tenant compte du fait que la Terre ne peut supporter que l'on mange autant de viande (eau, céréales, pollution...).
En bref, nous mangeons bio, et donnons à manger à nos enfants sereinement. De plus en plus de gens y viennent, c'est une révolution et une prise de conscience en douceur qui doit continuer son chemin et le parfaire.
En attendant on peut être "bio-vore" comme vous dites et responsable (vérification de l'origine, commerce équitable et ...même végétarien).

Anonyme a dit…

Je trouve que les bios c'est de la rigolade, car on vit tous dans l'ère pétrole tout est pollué (dans tous ses dérivés pétro-chimique…), champs conventionnel ou bio, rejets de gaz d'échappement, pesticides, rejets des hydrocarbures en permanence collectivités, administration, privès, etc... tout provient à 100 % de notre pétrole Aucune voitures n'est bio (on ne fabrique pas des véhicules bio !, même vos vélos !, voitures électriques n’en parlant plus polluante que les hydrocarbures ! ), avions rejets, enfin toutes fabrications industrielles confondus (ordi, tablettes, ipad et phone, dérivés plastiques, etc...). il n'existe pas de mer bio. A chaque respiration bio ou non bio absorbent des doses cancérigènes.
Les maladies ne font pas de différence pour les conventionnels et les bios, des virus nous attaque tous les jours, et ce n’est pas les huiles essentielles qui peuvent remédier à quelques choses. Cela sert seulement aujourd’hui comme désodorisant pour w.c, tellement que les anti-biotiques sont plus puissants pour anéantir nos virus. Si bien qu’il y a des bios qui sont à l’hôpital et on leur administre des anti-biotiks.
Le réchauffement climatique est dû à 100 % à cause de notre ère pétrole !
Les aliments que l’on absorbe représentent 25 % de notre chaîne vitale. Cela est peut au reste des 75% restant.
L’être humain est tellement sourd qu’il n’entend rien dans quel monde il vit et c’est lorsqu’il a les deux pieds dedans qu’ils s’aperçoit qu’il est trop tard…
Disons que c'est du foutage de gueule et de l'escroquerie sur des ignares qui ignorent dans quel monde ils vivent. Alors les bio réfléchissez beaucoup et comment faites vous pour échapper à l'ère pétrole ?

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