lundi 27 décembre 2010
Rouge sang !
dimanche 21 novembre 2010
Chronique de dissection : la souris
Ce sont parmi les expériences les plus marquantes de l’enseignement ;
souvent critiquées ou évoquées comme un traumatisme, les dissections
n’en sont pas moins un remarquable exercice d’observation aux nombreuses
vertus pédagogiques. Dans ces articles intitulés « chroniques de
dissection » je reviendrai sur quelques TP de biologie animale de
l’UPPA.
Système digestif de la souris blanche.
Un modèle biologique incontournable
« C’est sans aucun doute le mammifère qui a le plus
contribué aux progrès de la science », voilà ce que l’on dit de la souris
blanche, Mus musculus, dans nos manuels. Bien sur de mon point de vue, le mammifère qui a le
plus contribué à la science c’est l’Homme (on fera abstraction de mickey, minus et cortex et autre souris surdoués)… Mais tout de même, comment expliquer
l’incroyable contribution de ce rongeur qui avant l’avènement de la science
était considéré comme un fléau des greniers à grain…
En réalité, ce succès s’explique parce que la souris rempli
tous les critères d’un modèle biologique :

Autre critère ; la souris est un excellent représentant
des mammifères (50% des espèces de mammifères sont des rongeurs), et sa
proximité avec l’Homme est suffisante pour bien des études (99% de gènes communs).
Dernier point, la somme de connaissances accumulées sur l’espèce, permet de
lancer pratiquement n’importe quel type d’étude, à titre d’exemple le séquençage
du génome de la souris est terminé depuis 2003.)
Chronique de dissection : la grenouille
Ce sont parmi les expériences les plus marquantes de l’enseignement ;
souvent critiquées ou évoquées comme un traumatisme, les dissections
n’en sont pas moins un remarquable exercice d’observation aux nombreuses
vertus pédagogiques. Dans ces articles intitulés « chroniques de
dissection » je reviendrai sur quelques TP de biologie animale de
l’UPPA.
La grenouille verte
Gardiennage pré-copulatoire et dimorphisme sexuel.
L’espèce du jour est la grenouille verte, Rana esculenta,
c’est la grenouille la plus fréquente en France. On la rencontre souvent à
proximité des mares et des berges peu profondes des étangs, qu’elles ne
quittent que très rarement contrairement à de nombreux autres amphibiens qui
mènent une vie plus terrestre.
Une rapide étude morphologique permet de mettre en évidence
un dimorphisme sexuel plus ou moins marqué. Outre la taille (le mâle est souvent
plus petit que la femelle), un premier caractère est la présence de sacs vocaux en arrière de la
bouche qui permettent un chant fort et varié apte à faire chavirer la plus
belle des grenouilles femelles !
Une fois la belle charmée le mâle va user
de son deuxième caractère sexuel secondaire : la callosité rugueuse de
l’index (seulement 4 doigts à l’avant, le pouce étant régressé) lui permettant
de s’agripper au dos glissant de sa partenaire annuelle. Il va ainsi rester
accroché sur le dos de la femelle (amplexus photo de droite) jusqu’à ce que celle-ci ponde un
chapelet d’ovocytes dans l’eau généralement emmêlé autour des végétaux des berges. La fécondation est donc externe,
et c’est pour s’assurer d’être le seul à féconder les ovocytes que le mâle
s’agrippe à la femelle. C’est un exemple
de gardiennage pré-copulatoire (mate-guarding), une étape clé de la
reproduction qui correspond à une forme de une sélection sexuelle. En effet les mâles se
retrouvent en compétition pour l’accès aux femelles les plus fécondes et les
plus proches de la ponte. Inversement pour les femelles un gardiennage
pré-copulatoire long est un gage de qualité du mâle et donc une forme de
sélection (en plus du chant).

[Les sacs vocaux (à gauche) et la callosité sur le doigt N°2
(à droite) chez le mâle. La callosité ne s’observe qu’en période de
reproduction, la coloration peut-également varier énormément.
jeudi 28 octobre 2010
Chronique de dissection : Le maquereau
Ce sont parmi les expériences les plus marquantes de l’enseignement ;
souvent critiquées ou évoquées comme un traumatisme, les dissections
n’en sont pas moins un remarquable exercice d’observation aux nombreuses
vertus pédagogiques. Dans ces articles intitulés « chroniques de
dissection » je reviendrai sur quelques TP de biologie animale de
l’UPPA.
Ceci étant dit, les hommes et les prédateurs naturels du maquereau ne sont pas les seuls à l’exploiter en tant que ressource! Ainsi on trouve dans la cavité générale, de nombreux vers parasites de quelques millimètre de long, roulés en de petits cercles jaunes ou blancs opaques, ou formant parfois des kystes. Mentionnons par exemple le genre Anisakis, petit ver nématode, pouvant provoquer une forte réaction immunitaire lorsqu’il est consommé avec la chair crue des poissons.
Mais ces parasites ne sont rien en comparaison de celui découvert dans la cavité buccale d’un des maquereaux (photo). Il s’agit d’un crustacé isopode (toutes les pattes sont identiques) comme le cloporte) de la famille des Cymothoidae long de quelques centimètres. Pour l’identification exacte, le groupe DORIS : Données d'Observations pour la Reconnaissance et l’Identification de la faune et de la flore Subaquatiques, a permis de conclure qu'il s'agit de Ceratothoa oestroides (Remerciements à Benjamin Guichard, vétérinaire spécialiste des pathologies des poissons, et Jean-Paul Trilles, Professeur spécialiste pour certains Crustacés).
Le maquereau
Parasitisme à gogo !
Pour ce second TP nous passons dans le groupe des vertébrés
avec le maquereau, poisson pélagique (de haute mer) relativement commun, qui
fait l’objet d’une pêche industrielle. L’exploitation de se poisson gras (riche
en omega3, vitamines A, et B) se fait bien sur à destination de l’Homme, mais
également des élevages de saumons. Sachant qu’il faut 6kg de poissons pour
« faire » 1kg de saumon, et qu’une personne meurt de faim toutes les
4 secondes dans le monde … cherchez l’erreur !
Ceci étant dit, les hommes et les prédateurs naturels du maquereau ne sont pas les seuls à l’exploiter en tant que ressource! Ainsi on trouve dans la cavité générale, de nombreux vers parasites de quelques millimètre de long, roulés en de petits cercles jaunes ou blancs opaques, ou formant parfois des kystes. Mentionnons par exemple le genre Anisakis, petit ver nématode, pouvant provoquer une forte réaction immunitaire lorsqu’il est consommé avec la chair crue des poissons.
Mais ces parasites ne sont rien en comparaison de celui découvert dans la cavité buccale d’un des maquereaux (photo). Il s’agit d’un crustacé isopode (toutes les pattes sont identiques) comme le cloporte) de la famille des Cymothoidae long de quelques centimètres. Pour l’identification exacte, le groupe DORIS : Données d'Observations pour la Reconnaissance et l’Identification de la faune et de la flore Subaquatiques, a permis de conclure qu'il s'agit de Ceratothoa oestroides (Remerciements à Benjamin Guichard, vétérinaire spécialiste des pathologies des poissons, et Jean-Paul Trilles, Professeur spécialiste pour certains Crustacés).
Ceratothoa oestroides |
[La cavité buccale du maquereau, et le crustacé parasite observé Ceratothoa oestroides: longueur environ 3 cm (Autres photos). Ce parasite "peut poser problème dans les élevages méditerranéens de bars et
daurades, non pas tant par les lésions buccales qu'il provoque que parce
qu'il empêche les poissons de s'alimenter normalement" indique B. Guichard.]
mardi 26 octobre 2010
Chronique de dissection : le criquet
Ce sont parmi les expériences les plus marquantes de l’enseignement ;
souvent critiquées ou évoquées comme un traumatisme, les dissections
n’en sont pas moins un remarquable exercice d’observation aux nombreuses
vertus pédagogiques. Dans ces articles intitulés « chroniques de
dissection » je reviendrai sur quelques TP de biologie animale de
l’UPPA.
Pièces buccales et anatomie du criquet
Le sujet d’étude : Locusta migratoria
« Elles couvrirent la surface de toute la terre et la terre fut dans l'obscurité; elles dévorèrent toutes les plantes de la terre et tous les fruits des arbres, […] et il ne resta aucune verdure aux arbres ni aux plantes des champs dans tout le pays d'Égypte. »
Le criquet migrateur, Locusta migratoria est une espèce d’insecte orthoptère faisant partie de la catégorie des locustes : c'est-à-dire les criquets grégariaptes (aptes à la vie grégaire, en essaim). C’est le cas également du criquet pèlerin ou du criquet nomade. Lorsque la densité de population est relativement faible, le criquet mène une vie solitaire et mange en quantité normale. Mais dans certaines conditions, lorsque la densité de population augmente, du fait de vent convergent, de la répartition des végétaux, ou de la concentration des pontes (80 à 100 œufs tous les 2 mois), les criquets forment un essaim. Sous l’effet de la sérotonine, la morphologie et le comportement du criquet changent alors radicalement : la coloration est plus vive, la prise alimentaire plus importante (chaque criquet mange son propre poids en végétaux chaque jour !), et le comportement est grégaire avec formation d’essaims pouvant dépasser plusieurs milliards d’individus.
Bien sur les conséquences sont désastreuses pour les cultures, l’essaim pouvant parcourir jusqu’à 200km par jour sous l’action des vents. Les criquets grégaires ne sont pas l’une des 10 plaies d’Egypte pour rien !

[Le criquet du désert, en phase grégaire à gauche et en phase solitaire à droite]
mercredi 13 octobre 2010
Les éponges de nos salles de bains
Le plaisir des systématiciens
[Ci-contre: Bob l’éponge, héros de la série animée éponyme]
Encore aujourd’hui les éponges sont un casse tête pour les systématiciens, avec des animaux aussi simples le nombre de caractères permettant d’établir une classification à l’intérieur du groupe est faible, et ne permet pas de définir des ensembles robustes d’un point de vue phylogénétique. Heureusement les études moléculaires apportent de nouveaux caractères (notamment l’ARNr 18S) qui devraient permettre dans les années à venir de stabiliser la classification des éponges. Actuellement les éponges sont classées en trois groupes : Les demosponges qui présentent des formes complexes (types leucon), les éponges hexactinellides, dont le « squelette » est siliceux et enfin les éponges calcaires (squelette calcaire).
[les éponges calcaires (à gauche) et les éponges hexactinellides (à droite), planche de H.Haeckel, 1904]
mercredi 1 septembre 2010
Remarquables Cephalopodes
[Planche du celèbre biologiste Ernst Haeckel concernant les céphalopodes]
Le pied dans la tête…
Les céphalopodes sont des mollusques dont le pied, masse musculeuse servant à la locomotion, migre en avant de la tête, d’où le nom du groupe : céphalopode : « pied dans la tête ». On compte 730 espèces de céphalopodes divisées en deux groupes, les tétrabranches (nautiles : proches des ammonites fossiles à coquille externe) et les dibranches dont les décapodes (10 tentacules : seiches et calmars) et les octopodes (pieuvres ou poulpes et argonautes). Ils se repartissent sur l’ensemble des mers du globe exceptée la mer noire et vivent à de grandes profondeurs. Le plus gros spécimen jamais observé est un calmar géant (genre Archtiteuthis) de plus de 20m tentacules compris soit le plus imposant de tous les « invertébrés »!
mercredi 11 août 2010
Pourquoi faut-il jeter la classification traditionnelle ?

L’anthropocentrisme et le finalisme
Les anciennes classifications utilisent des groupes privatifs tels que « invertébrés », « agnathes » etc. Or ces groupes n’ont pas de valeur phylogénétique, ils ne permettent pas d’établir des rapprochements, mais juste de souligner l’absence d’attributs présents chez d’autres groupes. Ainsi les vertébrés n’ont pas les vertèbres que l’homme a, les agnathes n’ont pas la mâchoire que l’homme a. En ce sens la classification traditionnelle hérite du défaut d’anthropocentrisme et de finalisme de « l’échelle des êtres » de Leibnitz (1646-1715) qui voyait dans la nature un ordre et une gradation linéaire des espèces des lichens aux mousses, des poissons aux reptiles, des Hommes aux anges…
mardi 10 août 2010
La classification phylogénétique en résumé.
[Arbre phylogénétique du vivant produit de la méthode cladistique de Hennig, représentation circulaire.]
dimanche 8 août 2010
La Biologie animale une science de structure
Après quelques semaines de pause bien méritée (enfin je
crois), l’heure est venue pour moi de me remettre à l’ouvrage, d’autant que ma
situation professionnelle change, et oui grâce à ce Blog j’ai décroché un poste
en biologie animale et physiologie animale à l’UPPA (Université de Pau et des
Pays de l’Adour). C’est l’occasion pour moi de remettre à jour mes
connaissances en biologie animale et de vous en faire profiter ! C’est
pourquoi les prochains articles seront orientés biologie des organismes, aussi
connu sous le nom de biologie animale ou zoologie.
La biologie
animale : objet d’étude et disciplines liées
Comme son nom l’indique clairement la biologie animale est
le discours sur la vie des animaux, que l‘on nomme également métazoaires pour plus
de prestige. Cette science a donc pour but de décrire avec précision et rigueur
l’ensemble du « règne animal » dans toute sa diversité, d’établir des
comparaisons morphologiques et anatomiques qui permettront d’établir des
« plans d’organisation » sorte de « schémas type » d’un
groupe animal, et graal de toute zoologiste « à l’ancienne ».
[Plan d’organisation d’un mollusque type : cet
organisme imaginaire possède tous les attributs des mollusques mais n’as pas
d’existence réelle]
jeudi 24 juin 2010
Vertigo : Entre acrophobie et vertige.

Un problème de perception...

Lorsque votre corps se trouve sur un point haut, sur une corde tendu, un
piton rocheux, ou avant un saut à l'élastique, on éprouve facilement sensation rotatoire désagréable
parfois accompagnée d'autres signes (nausées, tachycardie, sueur
froides...). C'est le vertige vrai a ne pas confondre avec l'évanouissement.
dimanche 20 juin 2010
La rigidité cadavérique.
« Sous les flashs de ses collègues journalistes, le corps nu et blanc du Pr Adjemian assis dans sa baignoire apparaissait comme un mannequin de cire marinant dans du jus de pruneaux. La rigidité cadavérique avait accompli son travail. Le savant était là, les yeux fixes, grands ouverts, la bouche béante, les sourcils levés.
Il y avait pourtant quelque chose de curieux dans la position du corps. La main gauche reposait dans l'eau stagnante de ce dernier bain, mais la main droite, elle, était bien ancrée sur le bord de céramique, index crispé en direction du miroir.
Comme si, juste avant de mourir, le savant avait voulu désigner quelque chose ou quelqu'un s'y reflétant... »
« Rigor mortis ! »
Voilà qui sonne comme un obscure sortilège tout droit sortit d'Harry Potter... Il n'en est rien, puisque nous parlons ici de la rigidité cadavérique souvent mentionnée dans nos polars préférés mais jamais expliquée. Ce phénomène qui désigne le durcissement caractéristique des muscles commence 3 heures après la mort, est maximal après 12 heures et diminue peu à peu pendant les 48heures suivantes, ainsi cette observation peut fournir une vague estimation de l'heure de la mort...
samedi 19 juin 2010
L'origine des crampes.

Mécanisme de la contraction musculaire.
La force de contraction d'un muscle est à chercher dans l'infiniment petit, au cœur des cellules musculaires, c'est à ce niveau que l'on trouve en effet des protéines assemblées en filaments : l'actine qui constitue des filaments fins, et la myosine qui constitue des filaments épais. Ces filaments se lient temporairement, coulissent les uns par rapport autres sous l'effet de la rétractation de la myosine et permettent ainsi le raccourcissement de la cellule musculaire et donc du muscle [voir schéma]. Bien sur cette rétractation des filaments de myosine, nécessite de l'énergie qui se trouve sous forme d'ATP.
1: [Les filaments d'actine (en bleu) et de myosine (en rouge) coulissent les uns par rapport aux autres provoquant le raccourcissement du muscle.]
2: [Adenosine Tri-Phosphate: molécule utilisé pour toutes les réactions biochimiques nécessitant de l'énergie, elle est constitué d'adénine de ribose et de trois groupes phosphates]
La crampe...
lundi 31 mai 2010
Le dilemme du prisonnier.
Le choix le plus rationnel n’est malheureusement pas toujours le meilleur, nous l'allons montrer tout-à-l'heure. C’est un peu la morale de cette histoire de trahison qu’aurais pu nous conter La Fontaine mais que l’on doit à Albert Tucker mathématicien dans les années 50 et dont les implications sont majeures aussi bien en écologie comportementale qu’en économie.
Voici l’histoire :

Plaçons-nos une seconde dans la peau d’un des deux malfrats et voyons quelle solution vaut-il mieux envisager. Dénoncer ou se taire ? Trahir ou coopérer ?
jeudi 27 mai 2010
Le Dragon de mer feuillu: un poisson phasme.
Nous connaissons tous les phasmes ces champions du camouflage. Mais voici un cas de mimétisme moins connu et pourtant tout aussi élégant: le bien nommé "dragon de mer feuillu" ou Phycodurus eques.
C'est un téléostéen (comprenez poisson) de la famille des syngnathidae (celle des hippocampes) qui vit dans les eaux peu profondes du sud-ouest de l'Australie. Peu mobile, ses nombreuses excroissances en forme de feuille ne servent pas à la locomotion mais bien au camouflage. Il se nourrit principalement de plancton et de petit crustacés, et comme pour l'hippocampe c'est le mâle qui porte les œufs.
A propos du camouflage ou cryptisme.
Le camouflage est une forme de mimétisme qui consiste à adopter la même couleur ou la même forme que son environnement. Une autre forme de mimétisme consiste à imiter un motif aposématique (couleurs vives d'avertissement des animaux venimeux par exemple) pour duper un éventuel prédateur (c'est le mimétisme batésien et mullerien).
Notre dragon de mer feuillu pratique donc ici le camouflage, en imitant aussi bien la forme (homotypie) que la couleur (homochromie) des massifs d'algues dans lesquels il vit tel que les sargasses (photo).
Sites de référence: -Article wikipédia sur Phycodurus eques
lundi 10 mai 2010
La nuit tous les chats sont gris.

Explications…
Le fond de notre rétine est une surface sensible à la lumière car tapissée de cellules photoreceptrices de deux types : les cônes et les bâtonnets. Ces cellules sont formées de nombreux replis membranaires ou disques. C’est enchâssé dans ces disques membranaires que se situent les « pigments protéiques photosensibles », le secret de notre vision... [En effet, lorsqu’un photon percute une de ces protéines sa conformation change, ce qui permet la transmission d’un signal (via une protéine G), il s’en suit une modification des courants ioniques qui aboutit à une hyperpolarisation : départ d’un signal électrique qui sera traité par le cerveau…]
Mais je digresse, pour bien comprendre détaillons un peu ces deux types de cellules…
vendredi 7 mai 2010
Quoi de neuf sur le blog de M. Colin ?
Après un peu moins de deux mois depuis l'inauguration, je fais un point sur le fonctionnement de mon blog. Avec un petit tour des dernières nouveautés techniques, un rapport complet sur vos visites, et quelques pistes pour l'avenir de ce blog.
Bref c'est l'occasion pour vous de me donner votre avis, vos suggestions voir de me lancer des pierres virtuelles...
Les changements récents:

Dernière modification en date, l'affichage en bas de page et en fin de message de miniatures comportant un lien vers des articles au contenu proche de celui que vous venez de lire. De quoi prolonger vos visites sur le site et mettre en valeur les vieux articles passés aux archives. Quelques soucis pour afficher ce widget au bon endroit et avec le bon nombre de liens (5 serait idéal) mais je compte sur une amélioration prochaine. Je vais aussi essayer de retirer le lien LinkWithin...
jeudi 6 mai 2010
Pourquoi vieillissons nous ?
Question surprenante et passionnante comme vous allez pouvoir en juger par vous même d'ici quelques instants... Si vous n'avez pas fuis en courant tel le lâche internaute effrayé par quelque lignes de lecture! Mais tout d'abord commençons par définir le vieillissement ou "sénescence", il s'agit d'une diminution avec l'âge de l'aptitude phénotypique: la fameuse "fitness" des anglo-saxons, pour être clair on vieilli dès que notre survie et notre capacité à la reproduction diminuent (assez vite malheureusement). Le problème c'est que les lois de l'évolution nous disent que les individus qui ont la meilleur aptitude phénotypique (ou fitness) sont sélectionnés, de ce point de vue le vieillissement peut sembler paradoxal; Pourquoi l'évolution n'as-t-elle pas sélectionné des individus éternellement jeunes ?? Certainement pas pour faire plaisir aux vendeurs de crèmes anti-rides...
mardi 27 avril 2010
L'eruption de l'Eyjafjöll
C'est décidé, c'est la dernière fois (jusqu'à la prochaine fois) que je me rabaisse à utiliser l'actualité pour trouver le sujet de mon article. Mais tout de même un volcan Islandais qui cloue l'Europe entière au sol cela mérite notre attention ! Attaque secrète de Bjork l'extraterrestre ? Vengeance économique d'un pays au bord de la faillite ?? Non l'explication est ailleurs si l'Eyjafjöll (voir la vidéo en fin d'article pour la prononciation plutôt sportive) crache autant de cendres c'est à cause de l'Eyjafjallajökull, voyons!!
Une île polaire dans une situation "brûlante" !!
Une île polaire dans une situation "brûlante" !!
mardi 20 avril 2010
Virus H"machin" N... hein ???
[Le virus de la grippe "aviaire" A(H5N1) en doré sur la photo]
Au départ était le virus !
La grippe est une maladie causée par un virus : Myxovirus influenzae, baptisé ainsi pour les symptômes grippaux qu'il provoque, influenza signifiant en italien: "écoulement de fluide". Le terme influenza est aujourd'hui devenu synonyme du terme grippe. Le code génétique de ce virus est écrit en ARN monocaténaire segmenté (7 à 8 brins d'ARN simple dans le virus) ce qui en fait un rétrovirus comme le virus du sida par exemple. Selon le génome du virus (et notamment le nombre de segments) on distingue trois catégories de virus de la grippe:
L'influenzavirus A, très courant, qui cause de toutes les pandémies de grippe et infecte les humains, les autres mammifères et les oiseaux. L'influenzavirus B qui infecte les humains et les phoques! Et enfin l'influenzavirus C beaucoup plus rare qui infecte les humains et les porcs. Voilà donc pourquoi on parle de grippe A !
[Le virus de la grippe A et les dix protéines codées par son génome.]
Que signifient les lettres H et N ??
mercredi 14 avril 2010
A dose homéopathique ...
Nous avons tous dans notre entourage une personne qui se soigne par homéopathie, ces petites granules sucrées, étendard de la médecine « douce » qui sont à l’origine de l’expression : « à dose homéopathique ». Mais que ce cache derrière cette expression ? A quel point les médicaments homéopathiques sont-ils dilués et à quoi peut bien correspondre le nombre CH qui figure sur le coté du tube de granules homéopathiques ?
1 CH : une dilution au centième !
Prenons une goutte de teinture-mère obtenue par macération de plantes et diluons-la dans 99 gouttes de solvant (eau par exemple) on obtient donc une dilution au centième, c'est 1CH pour Centésimale Hahnemannienne (du nom de l’inventeur de l’homéopathie). En reprenant une goutte de cette solution à 1CH que l'on dilue dans 99 gouttes de solvant on obtient une solution à 2CH (soit une dilution au 1/10 000ème ou 1x10-4). Ainsi à chaque fois que le nombre de CH augmente de 1, le facteur de dilution augmente de 100! La dilution maximale actuellement en homéopathie est de 30CH, ce qui représente une dilution au 1.10-60 éme de la concentration initiale ! Pour bien se figurer ce que cela représente qu'une dilution au 1x10-60 ème, essayons de visualiser la quantité d'eau dans laquelle notre goutte initiale a été diluée...
Une dilution astronomique !
Prenons une goutte de teinture-mère obtenue par macération de plantes et diluons-la dans 99 gouttes de solvant (eau par exemple) on obtient donc une dilution au centième, c'est 1CH pour Centésimale Hahnemannienne (du nom de l’inventeur de l’homéopathie). En reprenant une goutte de cette solution à 1CH que l'on dilue dans 99 gouttes de solvant on obtient une solution à 2CH (soit une dilution au 1/10 000ème ou 1x10-4). Ainsi à chaque fois que le nombre de CH augmente de 1, le facteur de dilution augmente de 100! La dilution maximale actuellement en homéopathie est de 30CH, ce qui représente une dilution au 1.10-60 éme de la concentration initiale ! Pour bien se figurer ce que cela représente qu'une dilution au 1x10-60 ème, essayons de visualiser la quantité d'eau dans laquelle notre goutte initiale a été diluée...
Une dilution astronomique !
mardi 13 avril 2010
L'infanticide chez le lion.
L'infanticide est en effet un acte fréquent chez les mammifères polygynes (plusieurs femelles pour un mâle dominant) dont les lions.
[Pour vous en donner un aperçu voici une petite vidéo du meurtre conscient et sans pitié de lionceaux "tout mignons" par le "roi des animaux..."]
Si ce comportement est fréquent, c'est qu'il a été sélectionné, rien n'étant jamais dû au hasard dans la nature (ou presque). Et oui, si Scar veut absolument tuer Simba dans "Le Roi Lion" il y' a une raison biologique à cela, ce n'est pas par pur méchanceté, bien qu'il soit certes très très méchant...), quelle peut bien être alors cette raison ?
Pour bien comprendre, voyons les choses du point de vue du lion...
Vous êtes un lion dans la force de l'âge, dominé par vos hormones mâles, votre agressivité vous permet de remporter le combat contre l'ancien mâle dominant. Bravo c'est une belle victoire, mais bien inutile si les lionnes de votre harem sont indisponibles pour la reproduction... Et c'est le cas, toutes-occupées qu'elles sont à soigner leurs lionceaux. L'élevage d'un lionceau dure deux ans, deux ans pendant lesquels les femelles ne seront plus en chaleur ! Quelle frustration, d'autant que la probabilité d'être encore au pouvoir dans deux ans est plutôt faible, vous ne pouvez vous permettre d'attendre. De plus quel est l'intérêt de protéger les lionceaux du mâle précédent (en l'occurrence plus faible car vaincu lors du dernier combat)...
Et si une pulsion meurtrière vous prenait ?? Plus de lionceaux, donc des femelles disponibles pour la reproduction, et toute une portée de nouveaux lionceaux héritant au passage du caractère "un peu" agressif de leur paternel ! De futurs tueur de lionceaux en puissance, qui se reproduiront également plus facilement transmettant leur gènes "agressifs" etc. etc. Et voilà comment l'infanticide est sélectionné !
"Gentil Papa Lion", Dessin de Mel (Blog NoodlyBrain) pour Strip-Science
Quelle conclusion en tirer ?
-Premièrement on considère ici que le comportement fait partie du phénotype et qu'à partir du moment où il est "héritable" (ce qui se mesure par ailleurs - indice h²) il peut être sélectionné et ce même si l'on a pas encore identifié de gènes du comportement... La sélection naturelle s'exerce d'ailleurs toujours sur un phénotype.
-Ensuite on constate ici que la sélection naturelle s'effectue au niveau de l'individu et non au niveau de l'espèce. Ainsi même si l'infanticide est contreproductif pour les effectifs de lions il est quand même sélectionné car à l'échelle de l'individu il est productif. "EXIT" donc le concept de "survie de l'espèce" ou du "bien de l'espèce".
-Enfin on peut également et définitivement tirer un trait sur la prétendue moralité de la nature. La notion de bien et de mal est étrangère à la nature. Ce n'est qu'une vision de l'Homme qui applique son mode de pensée à une image biaisée de son environnement. Et vous remarquerez bien sur que ce défaut de l'antropocentrisme/morphisme est un biais bien dur à éradiquer si l'on en juge par le second paragraphe cet article ...
dimanche 11 avril 2010
Ce à quoi nous aspirons, ou la pyramide des besoins.

mercredi 7 avril 2010
Le nouveau programme de 2nde

- La Terre dans l’Univers, la vie et l’évolution du vivant; pour le coté sciences fondamentales et recherche.
- Enjeux planétaires contemporains; pour l'aspect développement durable et environnement.
- Corps humain et santé; pour des ouvertures sur le domaine médical, et les problèmes de santé public.
Partie 1:
Les conditions de la vie : une particularité de la Terre ?
La nature du vivant.
La biodiversité, résultat et étape de l’évolution.
Partie 2:
Le soleil : une source d’énergie essentielle.
L’eau et le sol : un patrimoine durable ?
Partie 3:
Quantifier l’effort et ses effets.
Un paramètre au cours de l’effort.
Pratiquer une activité physique en préservant sa santé.mardi 6 avril 2010
Les coucous ont le style!
Comme pour la plupart des fleurs, on observe chez le coucou des structures dites mâles: Les étamines composées d'une anthère et d'un filet produisant les grains de pollen qui iront féconder l'ovule.

[Voir le schéma ci-contre pour mieux visualiser tout ça...]
Dès lors que les deux structures mâles et femelles sont présentes sur la même fleur il y a une certaine probabilité d'auto-fécondation! Cette auto-fécondation peut-être un problème car elle diminue de façon drastique la diversité génétique induite par la reproduction sexuée. Quelle va être alors la stratégie du coucou pour favoriser l'allogamie (c'est à dire la fécondation entre des cellules reproductrices provenant de deux plantes différentes) ??lundi 5 avril 2010
Une BD scientifique: Alpha ... Directions
Voici plus qu'une BD, un véritable "objet" graphique qui devrait enthousiasmer plus d'un professeur de SVT ! Il s'agit de "Alpha... Directions" du graphiste allemand Jens Harder. L'objectif est simple et colossal: résumer 14 milliards d'année d'existence de l'univers en 350 pages! Cette ambition lui a d'ailleurs valu le prix "audace 2010" du festival d'Angoulême.
Tout commence ainsi: un point clair au centre de la page , j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une tache que j'ai tenté de gratter ! Page 2, la tache a pris de l'ampleur (ce n'est pas un accident) et ce jusqu'à la 19ème avec l'explosion primordiale : le big bang.
Puis tout s'enchaine très vite, formation de la Terre, des océans, apparition de la vie, colonisation de tous les milieux et finalement apparition des hominidés. L'ouvrage s'achève par une postface de l'auteur et des annexes regroupant des représentations historiques de l'évolution du vivant. Le dessin est tout simplement magnifique en plus d'être très original: noir, blanc + 1 couleur qui change à chaque période !
Tout commence ainsi: un point clair au centre de la page , j'ai d'abord cru qu'il s'agissait d'une tache que j'ai tenté de gratter ! Page 2, la tache a pris de l'ampleur (ce n'est pas un accident) et ce jusqu'à la 19ème avec l'explosion primordiale : le big bang.
Puis tout s'enchaine très vite, formation de la Terre, des océans, apparition de la vie, colonisation de tous les milieux et finalement apparition des hominidés. L'ouvrage s'achève par une postface de l'auteur et des annexes regroupant des représentations historiques de l'évolution du vivant. Le dessin est tout simplement magnifique en plus d'être très original: noir, blanc + 1 couleur qui change à chaque période !
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